Dernière mise à jour à 10h43 le 18/02
L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, a estimé mercredi que les divisions entre les parties au conflit restent trop profondes pour la tenue d'une nouvelle série de pourparlers.
Des pourparlers de paix ont eu lieu en décembre dernier en Suisse mais ont été ajournés quelques jours après avoir commencé en raison des nombreuses violations de l'accord de cessation des hostilités.
"Tragiquement, la situation sécuritaire au Yémen s'est détériorée depuis la fin des pourparlers [...] L'escalade des activités militaires et l'aggravation des tensions régionales ont créé des obstacles supplémentaires qui menacent de retarder un nouveau cycle de pourparlers", a déclaré M. Cheikh Ahmed devant le Conseil de sécurité.
L'envoyé spécial a indiqué qu'il avait mené ces dernières semaines une série de consultations avec les dirigeants yéménites et les partenaires régionaux.
"De profondes divisions persistent qui m'empêchent d'organiser la prochaine série de pourparlers [...] Les parties prenantes sont divisées sur le fait de savoir si une nouvelle série de pourparlers devrait être organisée avec ou sans une nouvelle cessation des hostilités. Je n'ai malheureusement pas reçu d'assurances suffisantes selon lesquelles une nouvelle cessation des hostilités serait respectée", a déclaré M. Cheikh Ahmed.
De leur côté, le conseiller spécial du secrétaire général pour la prévention du génocide Adama Dieng et la conseillère spéciale pour la responsabilité de protéger Jennifer Welsh ont exprimé dans un communiqué conjoint leur préoccupation face au lourd tribut payé par les civils.
Ils ont appelé la communauté internationale, et notamment le Conseil de sécurité, à prendre des mesures "pour mettre fin à cette situation inacceptable".