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France : les Républicains excluent toute influence de la mise en examen de Sarkozy sur son calendrier politique

Xinhua | 18.02.2016 08h30

La mise en examen pour financement illégal de campagne électorale, de Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains (LR) n'aura aucune influence sur son calendrier politique selon plusieurs responsables de son parti. Ils expriment ainsi leur solidarité à l'ancien président français, auditionné pendant douze heures mardi dans le cadre de l'enquête sur les fausses factures et les comptes de sa campagne à l'élection présidentielle de 2012.

La mise en examen mardi de Nicolas Sarkozy (probable candidat à la primaire de la droite avant la présidentielle de 2017) pour financement illégal de sa campagne de 2012 a suscité des interrogations sur son avenir politique. Mais pour ses camarades de parti, une mise en examen n'est pas synonyme de condamnation.

"Personne ne peut empêcher quelqu'un qui est mis en examen de continuer sa campagne ou sa carrière politique. Sinon cela veut dire qu'on condamne avant le jugement. A l'heure où l'on parle, rien n'empêche Nicolas Sarkozy à se présenter à une élection ", a expliqué sur BFMTV, Georges Fenech, député LR et ancien magistrat.

M. Sarkozy a toujours expliqué, selon M. Fenech qu'il n'était pas au courant de ce financement illégal. "Maintenant, dit-il, nous respectons l'appréciation des juges mais cela ne veut pas dire vérité et condamnation ".

Pour Henri Guaino, député LR et proche de M. Sarkozy, la présomption d'innocence prévaut. Par conséquent, "on peut être mis en examen et être candidat à une élection (...) j'ai la plus grande confiance en son honnêteté ", a-t-il indiqué, faisant allusion aux propos de M. Sarkozy selon lesquels il n'était pas au courant d'un dépassement du plafond légal de dépenses électorales.

Au nom de la présomption d'innocence Nicolas Sarkozy peut ainsi se présenter à la primaire de la droite, défend également le député Eric Ciotti. Parce que "une mise en examen ne veut pas dire présomption de culpabilité ou encore moins condamnation. Il n'y a aucun obstacle juridique, il peut bien se présenter à la primaire", a insisté M. Ciotti.

Et l'avocat de Nicolas Sarkozy va plus loin : "être mis en examen n'empêche pas d'être candidat à l'élection présidentielle car il y a la présomption d'innocence. Mais mieux, avoir été condamné n'empêche pas d'être candidat à la primaire", a déclaré sur Europe 1, Me Thierry Herzog.

Quant aux candidats déclarés à la primaire de la droite, Hervé Moriton et Alain Juppé, ils expriment la même solidarité à l'endroit de leur futur adversaire à la primaire, Nicolas Sarkozy.

"La mise en examen de Sarkozy ne change pas la donne politique", a estimé M. Moriton. Pendant que M. Juppé invite au respect de la présomption d'innocence.

"Comme tout citoyen, Nicolas Sarkozy a droit à la présomption d'innocence. Nous devons naturellement respecter ce droit. Je souhaite pour nous tous que Nicolas fasse prévaloir son bon droit. Amitiés dans les moments difficiles" a tweeté Alain Juppé en soutien à M. Sarkozy.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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