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France: l'autorité de Nicolas Sarkozy contestée dans son propre camp

Xinhua | 16.02.2016 08h18

Au terme d'un Conseil national qu'il espérait fédérateur autour d'un projet commun, le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, a vu son autorité contestée au sein de son propre parti, à neuf mois de la primaire, rapporte lundi la presse française.

Nicolas Sarkozy a présenté dimanche le projet de son parti pour l'élection présidentielle de 2017 mais certains ténors de la droite "n'ont pas apprécié de se voir imposer ce projet", écrivait le quotidien 20 minutes dans son édition de lundi.

Fait marquant, plusieurs ténors des Républicains "ont refusé d'assister dimanche au discours" du président des Républicains, réunis ce week-end en Conseil national, souligne le journal.

"S'imposer en chef, Nicolas Sarkozy ne le peut plus. Aucune allégeance d'aucune sorte chez ses adversaires en interne" qui "ont rivalisé d'insolence, ce week-end", souligne pour sa part le quotidien Les Echos.

"L'ancien chef de l'Etat comptait faire de la présidence du parti un atout majeur pour la reconquête de l'Elysée", mais "ses rivaux, les Juppé, les Fillon, les Le Maire, sont en train de transformer l'appareil des Républicains en coquille vide", pouvait-on lire lundi matin dans le quotidien régional Sud-Ouest.

"La défiance vis-à-vis du patron est patente" et "Nicolas Sarkozy n'est plus si fin manœuvrier", note de son côté L'Est républicain.

"Un individualiste patent, habitué à donner des ordres et à n'écouter que lui-même, voire une poignée de conseillers en cour, peut-il se transformer en capitaine modèle d'une équipe, chantre du collectif?", s'interroge lundi le journaliste Laurent Bodin du quotidien régional L'Alsace.

Dimanche soir, Jean-François Copé s'est même déclaré sur France 2 candidat à la primaire des Républicains, au moment même où Nicolas Sarkozy s'exprimait sur TF1. Ainsi le journal Le Parisien écrivait-il lundi matin : "Contre Sarkozy, Copé retrouve l'instinct primaire".

"Voici l'horizon de cette primaire à droite subitement très encombré", résumait lundi La Nouvelle République du Centre-Ouest.

Et le Journal de la Haute-Marne de conclure : "cela devient de plus en plus difficile pour Nicolas Sarkozy".

A ce jour, six cadres du parti ont officialisé leur candidature : le maire de Bordeaux Alain Juppé, l'ancien Premier ministre François Fillon, l'eurodéputée Nadine Morano, le député Hervé Mariton, le député Frédéric Lefebvre et le maire de Meaux Jean-François Copé.

La primaire interne des Républicains se déroulera le dimanche 20 novembre 2016, avec, si nécessaire, un second tour le 27 novembre.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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