Dernière mise à jour à 13h37 le 29/12
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a livré plus de 100 tonnes de médicaments et d'autres fournitures pour 1,2 million de personnes dans le gouvernorat de Taëz, dans le centre du Yémen ravagé par la guerre, où plus de 3 millions d'habitants, dont près de 400.000 déplacés, ont un besoin urgent d'assistance humanitaire.
"Nous appelons toutes les parties à garantir une livraison de l'aide humanitaire sans restriction et durable, ainsi qu'une totale liberté de mouvement pour les prestataires de soins de santé", a déclaré le Représentant de l'OMS au Yémen, le Dr. Ahmed Shadoul, au sujet de ces livraisons, effectuées la semaine dernière à la suite de l'annonce d'un cessez-le-feu, qui n'est que partiellement respecté.
Cette aide, qui consiste en des bonbonnes d'oxygène, des médicaments et des fournitures médicales, y compris des équipements chirurgicaux pour le traitement des traumatismes, a été distribuée à 13 hôpitaux et centres de santé.
"La situation à Taëz en matière de santé s'est grandement détériorée. Les sous-effectifs en personnel de santé, les pénuries de médicaments et de carburant, ainsi que les limitations à l'accès de la communauté humanitaire causées par l'insécurité, ont contraint de nombreuses installations de santé à fermer dans le gouvernorat", a déploré le Dr. Shadoul.
La distribution de 22 tonnes supplémentaires d'assistance médicale à cinq établissements de santé dans les quartiers de Sala, Al-Qahera et Al-Mudhaffar de la ville de Taëz est en suspens à cause des difficultés d'accès. L'OMS négocie avec toutes les parties au conflit et plaide pour un accès inconditionnel des médicaments et des autres fournitures à ces quartiers, où 400.000 personnes ont un besoin urgent d'aide humanitaire.
"L'OMS est profondément préoccupée par le manque persistant d'accès de l'aide humanitaire à la ville de Taëz, qui prive les habitants de soins médicaux de base et constitue une violation de leurs droits humains fondamentaux", a ajouté le Dr. Shadoul.
"L'OMS réitère la nécessité impérative d'une livraison ininterrompue de services de santé et appelle toutes les parties concernées à respecter le droit fondamental de tous les Yéménites à accéder à ces services", a-t-il encore dit.
La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé sa "profonde préoccupation" devant le nombre des violations du cessez-le-feu et exhorté toutes les parties à le respecter et à faire preuve du maximum de retenue après l'ajournement des pourparlers de paix.
L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, a ajourné ces pourparlers jusqu'à la mi-janvier pour permettre la tenue de consultations bilatérales, au Yémen et à l'échelon régional, afin de garantir le respect complet du cessez-le-feu.