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France : deux hommes en garde à vue dans l'enquête sur les récentes violences à Ajaccio

Xinhua | 29.12.2015 08h25

Deux hommes ont été placés en garde à vue dimanche dans le cadre de l'enquête sur les violences survenues dans la nuit de Noël dans le quartier des Jardins de l'empereur à Ajaccio, en Corse, a déclaré dimanche soir le procureur de la République d'Ajaccio, Eric Bouillard.

"Il s'agit de jeunes hommes issus du quartier qui sont connus pour des actes de délinquance. Ces personnes avaient pris la fuite le 25 décembre", a indiqué dimanche soir le procureur lors d'une conférence de presse, précisant que leurs antécédents judiciaires ne sont "pas des actes de délinquance d'une très grande gravité".

Le correspondant de France 2 en Corse indiquait dimanche soir que le premier jeune, âgé de 18 ans, a été interpellé dimanche vers 13 heures dans la cité des Jardins de l'empereur et que son "arrestation s'est déroulée sans violence". Quant au deuxième, âgé de 19 ans, il s'est rendu plus tard, de lui-même, à la police.

D'après la presse française, un incendie avait été volontairement allumé pendant la nuit du 24 au 25 décembre dans le quartier des Jardins de l'empereur à Ajaccio pour attirer les forces de l'ordre et les pompiers dans un guet-apens.

Toujours selon les médias français, plusieurs dizaines de personnes auraient alors jeté des projectiles sur les pompiers et les forces de l'ordre et deux pompiers auraient été sérieusement blessés par des éclats de verre après des agressions physiques, ainsi qu'un policier.

D'après les pompiers, le guet-apens aurait été tendu par une cinquantaine d'agresseurs.

Le procureur a souligné dimanche soir que l'implication des deux jeunes interpellés "dans l'agression des pompiers fait encore l'objet d'investigations", précisant qu'ils "devraient normalement être déférés" lundi ou mardi et qu'ils "répondront à tout le moins des faits de dégradations".

L'enquête ouverte sur les violences la nuit de Noël porte également sur des "dégradations par incendie et intrusion dans une enceinte scolaire avec des dégradations qui ont entraîné une première intervention de la police" le 24 décembre, a précisé M. Bouillard.

Suite à l'agression des pompiers et des policiers, un groupe de personnes a saccagé vendredi en fin de journée une salle de prière dans le même quartier des Jardins de l'empereur.

Une deuxième enquête a ainsi été ouverte en lien avec ces faits qui "ont consisté pour une partie de la population à s'en prendre à une autre partie de la population au motif qu'une justice privée devait éventuellement s'installer", a déclaré le procureur.

Interrogé dimanche par France 2, le responsable du lieu de culte, Abdel Mounim El Khalfioui, a estimé qu'il faut punir les gens qui ont agressé les pompiers et le policier", se disant opposé à "tout acte de violence", tout en soulignant que ces incidents "ne justifient pas d'aller vandaliser une salle de prière".

Plusieurs centaines d'habitants avaient manifesté vendredi et samedi pour dénoncer l'agression des pompiers et des policiers, ce qui a amené la préfecture à interdire dès dimanche jusqu'au 4 janvier les manifestations dans le quartier des Jardins de l'empereur compte tenu du climat de tension.

Néanmoins, plusieurs centaines de personnes ont bravé dimanche en fin d'après-midi l'interdiction préfectorale en défilant dans les rues d'Ajaccio.

Empêché d'avancer dans le quartier des Jardins de l'empereur par les forces de l'ordre, le cortège s'est alors dirigé vers la préfecture, sous les applaudissements de certains riverains.

Lundi matin, le calme était revenu à Ajaccio et plusieurs dizaines de personnes étaient toujours recherchées.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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