Dernière mise à jour à 08h31 le 23/11
Des soldats belges en patrouille sur la Grand Place de Bruxelles. |
Le métro fermé, les grands magasins avec leurs rideaux baissés, les concerts annulés, les habitants calfeutrés chez eux et des soldats armés jusqu'aux dents en patrouille dans les rues. Voici à quoi ressemblait Bruxelles samedi et une bonne partie de la journée de dimanche après que comme le gouvernement ait averti d'une menace « grave et imminente » contre la capitale belge similaire à l'assaut coordonné qui a coûté la vie à 130 personnes à Paris un peu plus d'une semaine.
Le Premier ministre belge Charles Michel a déclaré samedi que les responsables avaient identifié les centres commerciaux et les transports publics comme des cibles faciles pour une éventuelle attaque impliquant de multiples assaillants à plusieurs endroits. Le gouvernement a averti les habitants d'éviter les endroits encombré. Les bars et restaurants du centre-ville ont été invités à fermer dès 18 heures alors que les craintes d'une autre attaque terroriste en Europe sont montées.
La dernière menace, après celle qui a conduit les autorités allemandes à évacuer un stade de football, mardi soir à Hanovre, a avivé les craintes à travers un continent déjà sous tension et a montré l'effet paralysant du terrorisme sur la vie quotidienne. « L'impact de notre décision est énorme », a déclaré le ministre belge de l'Intérieur Jan Jambon à propos de l'arrêt de la ville. « Mais si quelque chose devait arriver, l'impact serait encore plus grand ».
Alors que la police belge verrouillait la ville, les enquêteurs ont continué à traquer l'un des auteurs des attaques de Paris, Salah Abdeslam, un Français de 26 ans qui a vécu à Bruxelles et pourrait y être revenu après les attentats. Des fouilles de maisons menées durant la nuit par la police dans le quartier d'immigration de Molenbeek et d'autres endroits de Bruxelles ont permis la découverte d'explosifs et d' armes, a dit le Premier ministre. Les responsables belges de la sécurité ont dit qu'il est apparu que les terroristes planifiaient des attaques simultanées, expliquant la décision de relever le niveau de menace à son maximum. Vendredi soir, un nouveau citoyen belge a été inculpé en tant que complice en relation avec les attentats de Paris et pour participation à une organisation terroriste. Les autorités ont refusé de donner son nom.