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France : au moins 120 morts dans les attaques en série à Paris

Xinhua | 14.11.2015 13h01
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PARIS, 14 novembre (Xinhua) -- Dix mois après les attentats djihadistes en début de l'année, une série d'attaques terroristes d'"une ampleur sans précédent" ont éclaté vendredi soir de manière simultanée en plein coeur de Paris et dans sa banlieue, faisant au moins 120 morts, selon le procureur de Paris, François Mulins.

Six attaques en série ont eu lieu vendredi soir, y compris des fusillades survenues dans les 10e et 11e arrondissement, une prise d'otage au Bataclan, salle de spectacle au 11e arrondissement où se jouait un concert à guichet fermé, ainsi que des explosions près du Stade de France où se déroulait un match amical de football entre la France et l'Allemagne.

Une première fusillade a été signalée dans un restaurant asiatique dans le 10e arrondissement, après laquelle d'autres coups de feu ont été entendus dans plusieurs lieux à proximité. Au Bataclan, deux ou trois individus ont ouvert le feu en plein concert, ont révélé des témoins aux médias français. Un témoin sur la radio France Info a indiqué que ces hommes auraient crié "allahou akbar" (une expression arabe qui signifie "Dieu est grand").

Pour évacuer des otage retenus dans la salle, les forces de l'ordre ont donné l'assaut avant minuit. D'après le préfet de police cité par la chaîne de télévision française d'information BFMTV, quatre assaillants sont morts au Bataclan à l'issue de l'assaut, dont trois en actionnant leurs ceintures d'explosifs.

Au Stade de France, deux kamikazes se faisaient exploser, alors qu'il y a eu trois morts parmi les passants, ont rapporté les médias.

Dans un discours prononcé peu après les attaques, le président français François Hollande a affirmé qu'il s'agissait des "attaques terroristes d'une ampleur sans précédent" en France, en annonçant l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire français.

François Hollande a annoncé avoir demandé la mobilisation de toutes les forces possibles afin de pouvoir neutraliser les terroristes et mettre en sécurité tous les quartiers concernés.

"J'ai également demandé qu'il y ait des renforts militaires, ils sont en ce moment sur l'agglomération parisienne, pour être sûr qu'aucune attaque ne puisse de nouveau avoir lieu. C'est une terrible épreuve qui, une nouvelle fois, nous assaille. Nous savons d'où elle vient, qui sont ces criminels. Nous devons dans ces moments si difficiles faire preuve de compassion et de solidarité. Mais également d'unité et sans froid. Face à la terreur, la France doit être forte, elle doit être grande et les autorités de l'Etat fermes", a indiqué Hollande qui a convoqué tard vendredi soir un conseil des ministres extraordinaire.

Selon l'Elysée, François Hollande va convoquer un conseil de défense samedi matin à 09h00 heure de Paris et a annulé son déplacement vers la Turquie pour le sommet du G20 prévu les dimanche et lundi prochains.

Il y a un "rétablissement des contrôles aux frontières", mais pas de "fermeture des frontières", comme l'avait annoncé dans un premier temps le président de la République peu après les attentats, indique un communiqué de presse de l'Elysée.

Le président François Hollande avait annoncé dans sa première intervention depuis l'Elysée "la fermeture des frontières" pour "nous assurer que personne ne pourra rentrer pour commettre quelque acte que ce soit. Et en même temps que ceux qui auraient pu commettre les crimes qui sont hélas constatés puissent également être appréhendés, s'ils devaient sortir du territoire".

En outre, les établissements scolaires et universitaires d'Ile-de-France seront fermés samedi et tous les voyages scolaires ont été annulés pour ce week-end en France. La préfecture de police a recommandé aux Franciliens d'éviter de sortir sauf nécessité absolue.

(Rédacteurs :Qian HE, Wei SHAN)
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