Dernière mise à jour à 08h41 le 26/10
Les Palestinians réclament une garantie sérieuse pour le maintien du statu quo de la mosquée Al-Aqsa de Jerusalem-Est, au moment où les efforts diplomatiques sont en cours dans le but de désamorcer la crise actuelle.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a déclaré dimanche que les Palestiniens n'ont pas de confiance sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui a promis de maintenir le statu quo de la mosquée Al-Aqsa.
S'exprimant à la radio publique palestinienne, M. al-Malki a ajouté que les Palestiniens ne font pas de confiance sur l'engagement de M. Netanyahou, annoncé samedi soir, à ne pas laisser les juifs prier dans ce lieu saint.
De tels engagements doivent être venir du Conseil de sécurité de l'ONU, a souligné M. al-Malki.
D'après lui, M. Netanyahou s'est engagé auparavant à autoriser les Palestiniens à entrer dans la mosquée Al-Aqsa pendant le ramadan l'année dernière, lors d'un entretien avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le roi Abudllah II de Jordanie, mais il n'a pas tenu sa promesse.
Samedi soir, M. Netanyahou a juré dans une déclaration que les juifs ne seraient pas autorisés à faire la prière dans la mosquée Al-Aqsa.
Dans cette déclaration publiée par son bureau, M. Netanyahou a affirmé qu'Israël respecte le rôle de la Jordanie, en tant qu'un gardien d'Al-Aqsa, comme le prévoit le traité de 1994 entre la Jordanie et Israël.
Il a déclaré que l'Etat hébreu autoriserait les musulmans à prier dans la mosquée Al-Aqsa et les non-musulmans à la visiter.
Il a tenu ces propos après avoir rencontré, jeudi à Berlin, le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui s'est déplacé au Moyen-Orient dans le but d'empêcher une escalade du conflit israélo-palestinien.
M. kerry a eu aussi des entretiens avec le roi Abudllah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas, samedi à Amman.
La radio publique israélienne a rapporté, en citant un officiel sans révéler son nom, qu'Israël avait accepté une demande de la Jordanie de placer des caméras de sécurité dans la mosquée Al-Aqsa, dans le but de réfuger les allégations affirmant qu'Israël viole le statu quo du site.
A son tour, le ministre jordanien des Affaires étrangères Naser Judeh s'est félicité de la promesse de M. Netanyahu, la décrivant comme un pas dans la bonne direction.
Il a déclaré à l'Agence de presse jordanienne (Petra), M. Judeh a affirmé que pour la Jordanie, maintenir le statu quo de la mosquée Al-Aqsa est une priorité majeure.
Cependant, le moument islamique Hamas a qualifié les efforts diplomatiques des Etats-Unis d'une tentative de "sauver" Israël qui est face à "l'Intifada palestinien".
Ziyad al-Zaza, officiel du Hamas, a critiqué dimanche l'annonce de M. Kerry selon laquelle M. Netanyahou allait autoriser les musulmans à prier dans la mosquée Al-Aqsa et les non-musulmans à la visiter.
Pour lui, c'est une "mauvaise tentative de Netanyahu, en collaboration avec Kerry, de soutenir le contrôle d'Al-Aqsa par Israël".
La tension à la mosquée Al-Aqsa est à l'origine d'une nouvelle vague de violences en Cisjordanie, à Jerusalem-Est, à Gaza et en Israël. Les Palestiniens accusent Israël de tenter d'élargir son contrôle sur le lieu saint.
Depuis début octobre, 57 Palestiniens ont été tués et plus de 2.000 blessés dans les affrontements, selon le ministère palestinien de la Santé.