Dernière mise à jour à 08h27 le 30/09
Le bilan des victimes d'une frappe aérienne sur une cérémonie de mariage dans le sud du Yémen fait état de 131 morts, a annoncé mardi un officiel yéménite, une des attaques sur les civils les plus mortelles de la guerre civile au Yémen.
Les avions de combat de la coalition saoudienne qui bombarde le groupe Houthi chiite au Yémen ont visé par erreur un cérémonie de mariage dans la ville de Mokha, dans la province de Taiz, a déclaré l'officiel à Xinhua sous couvert d'anonymat.
Il a indiqué qu'au moins 85 femmes et 12 enfants ont été tués et des dizaines d'autres blessés.
Lundi, le raid aérien a frappé deux tentes d'une fête de mariage dans le village de Wahijah, près de la ville portuaire de mer Rouge de Mokha, dans la province de Taiz, tuant au moins 35 personnes, dont femmes et enfants, selon des habitants.
Des sources médicales ont rapporté que les équipes de secours et les ambulances ont fait leur travail tant bien que mal en raison des difficultés liées au manque de carburant.
Par ailleurs, le porte-parole de la coalition arabe dirigée par l'Arabie Saoudite a nié la responsabilité de ce bombardement, affirmant que la coalition n'avait lancé aucune frappe contre Mokha au cours des trois derniers jours.
Lundi, le secrétaire-général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné les frappes aériennes. "Le secrétaire général présente ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et un prompt rétablissement aux blessés", a déclaré son porte-parole dans un communiqué.
Pour M. Ban, "il n'y a pas de solution militaire au conflit au Yémen. Sa poursuite ne fera qu'accroître la souffrance humaine et la destruction".
La coalition lance des frappes aériennes quotidiennement sur le groupe chiite Houthi soutenu par les Iraniens dans tout le Yémen depuis le 26 mars, lorsque le président yéménite Abd-Rabbu Mansour Hadi a fui le pays pour se réfugier dans la capitale saoudienne, Riyad.
La coalition a justifié son intervention en expliquant qu'elle avait pour but de rétablir l'autorité de M. Hadi dans le pays.
Le groupe chiite Houthi a pris le contrôle de la moitié du Yémen, dont la capitale Sanaa en septembre dernier, et a renversé M. Hadi et son gouvernement.