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Frappes françaises en Syrie : une manière de replacer la France dans le jeu diplomatique

Xinhua | 29.09.2015 08h26

Après que la France a effectué dimanche ses premières frappes en Syrie contre des positions de Daech, la presse française souligne lundi que ces frappes visaient avant tout à replacer la France au cœur du jeu diplomatique sur le dossier syrien.

"La France a voulu signifier qu'elle compte aussi peser et jouer sa partition dans les tractations en cours sur l'avenir de la Syrie", écrit lundi matin le journal Le Monde, pour qui l'annonce de ces frappes à la veille de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations Unies "ne doit rien au hasard".

"C'est le moment d' envoyer un message et de montrer la volonté française d' agir en Syrie", a indiqué au Monde un proche du président François Hollande.

Ces premières frappes "sont une manière éclatante d'entrer dans une partie qui est en train de se réorganiser et dont le contrôle ne peut être laissé à la Russie", estime de son côté le quotidien régional Le Républicain lorrain.

Le raid français ne relève pas uniquement d'un objectif militaire mais "répond également à une nécessité diplomatique", indique pour sa part le journal les Dernières Nouvelles d'Alsace, notant qu' "il s'agit de replacer la France dans les débats sur une sortie de crise en Syrie face à Poutine qui avance ses pions".

Même son de cloche du côté de l'Est républicain qui écrit que "sur le front diplomatique, la France tente de se repositionner comme un acteur majeur de la résolution du conflit" syrien, tandis que Le Figaro reconnaît lui aussi que "la manœuvre a peut-être un intérêt diplomatique".

Pour la République des Pyrénées, il s'agit d'une frappe "plus diplomatique que militaire", l'objectif étant d'abord "de ne pas laisser vacante la place de la France dans la nouvelle coalition antidjihadiste en train de se former au plan international".

Enfin, pour le quotidien Le Midi Libre, la France "s'est replacée dans la bataille" et François Hollande "pourra discuter d'égal à égal avec Vladimir Poutine".

Dimanche, à la veille de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, où le dossier syrien sera longuement évoqué, François Hollande a indiqué que Paris "a frappé un camp d'entraînement du groupe terroriste Daech qui menaçait la sécurité" de la France, ajoutant que l'opération, impliquant six avions, a été menée près de Deir Ezzor (est).

Le chef de l'Etat français a invoqué "la légitime défense", dans la mesure où Daech "prépare les attentats vers la France depuis la Syrie, depuis ces sanctuaires".

François Hollande a enfin indiqué qu'il n'y a pas eu de pertes civiles et que la France pourrait mener d'autres frappes contre des positions de Daech en Syrie dans les prochaines semaines.

(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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