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La France va accueillir 24.000 réfugiés sur deux ans

Xinhua | 08.09.2015 08h53

Le chef de l'Etat français François Hollande a annoncé que 24.000 réfugiés sur les 120.000 pris en charge dans l'Union européenne seront accueillis en France sur les deux prochaines années, lors d'une conférence de presse tenue ce lundi à l'Elysée.

Le président français est longuement intervenu au sujet de la gestion de l'afflux des migrants en Europe : "En cette rentrée, il y a des images, il y a des événements, il y a des situations qui frappent à la porte de nos consciences", a-t-il déclaré.

"De nombreux maires, des collectivités, des associations, des cultes et des particuliers se sont déjà mobilisés, je salue ces initiatives qui doivent être coordonnées", a-t-il affirmé annonçant que le ministre de l'Intérieur réunira les maires concernés samedi prochain. Un débat sur le sujet sera également organisé au sein du Parlement "dans les jours prochains", a-t-il annoncé. De plus, le président français estime à 60.000 le nombre de demandeurs d'asile en 2015.

A l'échelle européenne, M. Hollande a rappelé la proposition franco-allemande qui s'inscrit selon lui dans le principe de Schengen, visant à la création de centres de contrôle "permanents et obligatoires" à tous les pays de l'Union européenne, avec notamment la "mise en place de contrôles aux frontières de l'Union, en Italie, en Grèce et en Hongrie pour accueillir, mais aussi établir la distinction entre ceux qui relèvent du droit d'asile et ceux qui doivent être dignement raccompagnés dans leur pays d'origine". Le président français a d'ailleurs affirmé qu'une collaboration avec les pays de provenance était nécessaire "pour que ces personnes restent au plus près des pays qu'ils ont fui".

Par ailleurs, le chef de l'Etat a évoqué une action aérienne en Syrie : "Pour faire face aux menaces qui pèsent sur notre pays, j'ai demandé à ce que des vols de reconnaissance soient menés en Syrie pour lutter contre l'Etat islamique dès demain". Interrogé sur une éventuelle intervention de plus grande envergure, le chef de l'Etat a affirmé qu'il serait "inconséquent et irréaliste d'envoyer des troupes françaises au sol" mais qu'il fallait en revanche parler avec tous les pays concernés pour trouver une "issue politique" au conflit et "un avenir à ce pays martyr".

Autre sujet abordé par François Hollande, l'enjeu de la prochaine conférence climat "COP21", "un sursaut est nécessaire et nous devons une fois encore entraîner le monde. Mais pour convaincre et agir, la France doit être forte moralement, c'était le cas le 11 janvier quand des millions de Français ont su conjurer la peur et manifester pour la paix". Le président a réaffirmé que le financement était l'élément clé pour parvenir à un accord lors de la "COP21".

Interrogé sur le conflit ukrainien, M. Hollande a souligné "les progrès de ces dernières semaines" sur le plan politique avec notamment la tenue prochaine d'élections en Ukraine. "Si les accords de Minsk vont à leur terme, je plaiderai pour la levée des sanctions vis-à-vis de la Russie", a-t-il déclaré.

Le chef de l'Etat a également évoqué la prochaine baisse d'impôts prévue en 2016 qui concernera 2 milliards d'euros et 8 millions de personnes. La croissance ne reprend pas encore "suffisamment" pour faire baisser le chômage, a-t-il affirmé en insistant sur le maintien de l'objectif de faire baisser le déficit de la France en-dessous de 3% en 2017.

Interrogé sur les 35 heures, M. Hollande a affirmé que la durée légale du temps de travail "ne changera pas".

(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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