Le président français François Hollande a indiqué jeudi qu'il était de "l'intérêt de l'Europe et du Royaume-Uni d'être ensemble", tout en affirmant son "respect" pour la future décision du peuple britannique sur son appartenance à l'UE.
Le président Hollande a tenu ces propos lors des déclarations conjointes à la presse avec le Premier ministre britannique David Cameron, à l'issue de leur entretien à l'Elysée.
Dans leurs deux déclarations à la presse, MM. Cameron et Hollande ont souligné les liens forts qui unissent leurs deux pays en matière d'économie, de défense, de lutte contre le terrorisme et sur la préparation de la Conférence sur le climat.
M. Cameron présentera ses propositions et "nous les discuterons et nous verrons comment nous pourrons avancer avant la consultation des Britanniques sur l'UE", a fait savoir M. Hollande.
La France souhaite que la Grande-Bretagne "reste dans l'Union européenne". "Il y aura un référendum, il a été annoncé. Ce sera au peuple britannique de choisir, souverainement, ce qu'il veut pour son avenir", a précisé le président français.
Sur ce point, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a lui jugé le référendum "très risqué et dangereux". M. Fabius a estimé qu'on ne peut pas adhérer à un club de football, et décider, au milieu du match, qu'on va jouer au rugby.
Sur le plan économique, les relations entre la France et le Royaume-Uni sont "intenses et confiantes", a affirmé François Hollande. De nombreux Britanniques vivent en France et de nombreux Français vivent au Royaume-Uni, a-t-il fait remarquer.
Dans le domaine de la défense, les deux pays ont des "intérêts communs et une coopération particulièrement avancée", y compris dans le domaine du nucléaire militaire, a ajouté le président français.
Pour sa part, le chef du gouvernement britannique a indiqué qu'il est "important" que l'Union européenne et ses 28 membres soient "flexibles et imaginatifs" dans leurs réponses à apporter pour réformer l'UE.
"Ma priorité est de réformer l'Union européenne pour la rendre plus compétitive et traiter les préoccupations du peuple britannique sur notre qualité de membre de l'UE. Le statu quo n'est pas suffisant", a dit M. Cameron.
"Je partage tout à fait l'ambition du Président Hollande de parvenir à un accord mondial en France en décembre" sur le changement climatique, dans l'optique de réduire de deux degrés maximum d'ici à 2050, a noté David Cameron.
M. Cameron a entamé une tournée européenne ayant pour objectif d'obtenir le soutien pour ses projets de réformer l'UE. Après avoir rencontré jeudi le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et des dirigeants français, il est attendu vendredi en Pologne et en Allemagne.