La police parisienne démantèle un gang de pickpockets à la Tour Eiffel

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

30.05.2015 09h51

La police de la capitale française a arrêté dix personnes soupçonnées de faire partie d'un gang de voleurs à la tire qui ciblait les touristes à la Tour Eiffel, où ils pouvaient empocher jusqu'à 4 000 Euros par jour. Les voleurs présumés, d'origine roumaine, vivaient une vie plutôt luxueuse dans des hôtels à Issy-les-Moulineaux et Meudon. D'après Le Figaro, ils opéraient depuis deux ans à la Tour Eiffel et au Palais de Versailles.

En utilisant une série de techniques particulières pour détrousser leurs victimes -y compris en s'habillant comme des touristes eux-mêmes- les voleurs pouvaient « gagner » chacun plusieurs milliers d'Euros par jour durant la haute saison touristique. Certains d'entre eux achetaient même des billets pour monter à la tour, sans doute pour poursuivre leurs méfaits jusqu'au sommet. Ils utilisaient un système bien huilé, travaillant en équipes de trois ou quatre, et ciblant souvent les touristes asiatiques en raison de leur propension à garder sur eux de grosses sommes d'argent.

Le Figaro a rapporté que le gang avait eu une note d'hôtel de pas moins de 100 000 Euros ces dernières années, renvoyant la majorité de leurs gains mal acquis vers la Roumanie où les chefs du réseau investissaient dans l'immobilier. Une source policière a déclaré au journal que la surveillance menée secrètement par la police avait commencé en septembre de l'année dernière, et a impliqué un « énorme quantité de travail d'investigation », à égalité avec le travail concernant une affaire de trafic de drogue.

La source a ajouté qu'il ne servait à rien d'essayer d'attraper un pickpocket en flagrant délit, car les vols auraient continué de la même manière par la suite. Il était vital, ont-ils expliqué, de suivre les voleurs à la trace jusqu'à leur repère pour arrêter toute la bande. La petite criminalité à l'extérieur de la Tour Eiffel était devenue un tel casse-tête pour les membres du personnel qu'ils ont refusé d'ouvrir le site pendant toute une journée la semaine dernière, se mettant en grève pour exiger de leur direction de résoudre le problème.