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Devant le Congrès américain, Abe ne présente pas d'excuses pour le passé du Japon pendant la dernière guerre

( Source: Xinhua )

30.04.2015 16h55

Face au nombre croissant d'interpellations l'exhortant à présenter de claires excuses pour les atrocités commises par son pays pendant la Seconde Guerre mondiale, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a simplement déclaré mercredi aux législateurs américains qu'il "défendra" les déclarations relatives à ces événements faites par ses prédécesseurs.

Ignorant les centaines de personnes qui ont manifesté devant le Capitole et toutes celles qu'il a vues partout depuis qu'il est arrivé aux Etats-Unis dimanche, le dirigeant japonais a refusé de présenter de véritables excuses lors du discours qu'il a prononcé - pour la première fois pour un Premier ministre japonais - devant une session conjointe du Congrès américain.

Il a prétendu qu'après la Seconde Guerre mondiale, le Japon avait emprunté sa voie "en gardant présents à l'esprit des sentiments de profonds remords quant à la dernière guerre".

"Nos actions ont fait souffrir les peuples des pays asiatiques, nous ne devons pas détourner les yeux", a-t-il dit, ajoutant : "Je défendrai les points de vue exprimés par les précédents Premiers ministres à cet égard."

L'intransigeance de M. Abe concernant le passé du Japon pendant la guerre et sa volonté de voir le Japon jouer à l'étranger un rôle militaire plus important, ainsi que son inflexibilité en matière de différends territoriaux, ont placé Tokyo sur une trajectoire de collision avec la Chine et la République de Corée, deux voisins traumatisés par les brutales agressions et les atrocités commises par le Japon, et ont aggravé les tensions dans la région.

Le membre du Congrès américain Steve Israel, qui s'est associé aux manifestants avant le discours de M. Abe, a demandé à ce dernier d'évoquer le passé du Japon pendant la guerre à l'occasion de son discours afin que les blessures "se referment et cicatrisent".

"S'il ignore les atrocités du passé, cela conduira à un avenir très troublant", a-t-il déclaré aux journalistes. "Certaines blessures ont besoin de se refermer et de cicatriser."

"L'avenir peut être façonné, mais l'histoire ne peut jamais être oubliée", a-t-il ajouté. "Nous voulons qu'il le reconnaisse, qu'il l'accepte et qu'il s'excuse."

M. Abe a suggéré ce mois-ci qu'il ne voulait pas répéter les excuses présentées par ses prédécesseurs lorsqu'il fera une déclaration, en août prochain, pour marquer le 70ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

"Excuses sincères" ainsi que "joug colonial et agression" font partie des mots qui ont été inclus dans les déclarations publiées en 1995 par le Premier ministre japonais de l'époque, Tomiichi Murayama, et en 2005 par l'ancien Premier ministre Junichiro Koizumi, pour marquer les 50ème et 60ème anniversaires de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

En amont de la visite de M. Abe, des Coréens avaient fait du lobbying pour qu'il présente des excuses, notamment pour la question des quelque 200 000 femmes réduites en esclavage sexuel par l'armée japonaise pendant la guerre, et que l'on appelle aujourd'hui des "femmes de réconfort".

Egalement avant la visite de M. Abe, le membre du Congrès américain Michael Honda avait envoyé une lettre signée par 25 membres de la Chambre des Représentants à l'ambassadeur du Japon exhortant le Premier ministre à "jeter les bases de la guérison et d'une humble réconciliation en abordant les questions historiques".

L'administration Obama a également appelé le Japon à gérer son passé pendant la guerre d'une façon qui favorise "la guérison et la réconciliation".

M. Abe a dit aux législateurs américains qu'il s'était rendu au mémorial de la Seconde Guerre mondiale, à Washington, avant de venir s'exprimer devant eux.

"Animé d'un sentiment de profond repentir, je me suis recueilli en silence pendant quelques instants", a-t-il déclaré.

Il n'a pas évoqué la question des "femmes de réconfort", disant seulement : "Dans les conflits armés, ce sont toujours les femmes qui souffrent le plus. A notre époque, nous devons œuvrer en faveur d'un monde dans lequel les femmes ne seront plus jamais victimes de violations des droits de l'homme."

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