Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi les différentes parties au Yémen à protéger les civils et à permettre aux travailleurs humanitaires de livrer en sécurité l'aide vitale là où elle est nécessaire.
"Alors que les combats font rage, toutes les parties en conflit au Yémen doivent adhérer à leurs obligations conformément au droit humanitaire international", a déclaré M. Ban lors d'un point de presse au siège de l'ONU.
Il a indiqué que la situation humanitaire au Yémen se détériorait, et que les familles yéménites ordinaires se battaient pour les produits de première nécessité, y compris l'eau, la nourriture, le carburant et les médicaments.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a mis en garde sur le fait que l'accès humanitaire restait fortement limité du fait du conflit en cours, particulièrement dans les provinces d'Aden, de Lahj et d'Al Dhale'e, a précisé mercredi le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu samedi dernier une réunion d'urgence pour discuter de la possibilité d'avoir des "pauses humanitaires" dans le conflit au Yémen, mais cela n'a pas abouti jusqu'ici.
M. Ban a rappelé que les tentatives des Houthis et de leurs alliés de prendre des territoires par la force et de saper l'autorité du gouvernement légitime allaient à l'encontre des résolutions du Conseil de sécurité et de leurs engagements dans le cadre du processus politique facilité par l'ONU.
"Les négociations parrainées par l'ONU, approuvées par le Conseil de sécurité, restent la meilleure chance d'aider à remettre la transition sur la voie et de préserver l'unité du pays ainsi que l'intégrité territoriale", a-t-il affirmé.
La situation s'est considérablement dégradée sur le plan de la sécurité au Yémen depuis que des conflits ont éclaté début mars dans plusieurs gouvernorats du sud du pays.
A la fin du mois de mars, une coalition dirigée par l'Arabie saoudite a commencé à mener des frappes aériennes contre des cibles houthies dans la capitale Sanaa et dans d'autres villes yéménites, en déclarant que cette action multinationale visait à protéger la légitimité du président Abd Rabbo Mansour Hadi et à forcer les rebelles chiites houthis à se retirer des villes qu'ils ont prises depuis septembre 2014.