La nouvelle pièce d'une Livre, qui devrait se retrouver dans les porte-monnaie du Royaume-Uni en 2017, a été dévoilée par le gouvernement britannique. En deux métaux, comme de nombreuses pièces actuelles et à douze côtés, et où figure, bien entendu, la Reine Elisabeth, elle a fière allure et elle a ce petit je-ne-sais quoi si anglais, mélange de chic et d'originalité, et vous pensez sans doute qu'elle a été dessinée par quelque graveur de la Monnaie britannique. Eh bien non… elle est née sous le crayon d'un talentueux adolescent âgé de 15 ans seulement.
On imagine sans peine la surprise de David Pearce, le jeune vainqueur du concours –car cette pièce a fait l'objet d'un concours : « J'étais vraiment enthousiaste d'apprendre que j'avais gagné la compétition. Mais complètement sous le choc aussi », a-t-il dit, confiant aussi avoir passé « beaucoup de temps » sur ce projet. Le dessin choisit réunit les quatre symboles du Royaume-Uni : une rose, un poireau, un chardon et un trèfle, émergeant d'une couronne. Plus de 6000 propositions avaient été reçues, des plus sérieuses aux plus farfelues bien entendu, humour british oblige...
Chaque symbole a une signification, la rose pour l'Angleterre, le poireau pour le Pays de Galles, le chardon pour l'Écosse et le trèfle à trois feuilles pour l'Irlande du Nord, soit les quatre nations constitutives du Royaume-Uni. Le dessin symbolise l'unité du pays quelques mois après le référendum sur l'indépendance de l'Écosse qui aurait pu y mettre fin. Il a été sélectionné face à d'autres propositions nettement plus fantaisistes, comme des tasses de thé, des drapeaux, des cartes, la météo ou même la fameuse langue emblème des Rolling Stones !
Techniquement, cette nouvelle pièce est ce qu'on appelle un dodécagone, un polygone à douze côtés, rompant avec le modèle actuel, qui est un cercle. Bimétallique donc, et pourvue de la nouvelle technologie anti-contrefaçon du Royal Mint, l'Institut royal de la monnaie, elle sera « la pièce la plus sûre en circulation dans le monde », a assuré George Osborne, le chancelier de l'Échiquier. L'autre face de la pièce portera évidemment l'effigie d'Élizabeth II, dont une cinquième version actualisée a été dévoilée au début du mois.