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La communauté internationale s'exprime sur l'affaire Ferguson

( Source: Xinhua )

23.12.2014 14h29

La mort d'un adolescent noir non armé tué par un policier blanc dans le comté de Ferguson dans l'État américain du Missouri il y a quatre mois et les manifestations massives qui ont suivi ont suscité des réactions variées et particulièrement critiques au sein de la communauté internationale.

Le 9 août dernier, Michael Brown, 18 ans, a été abattu par l'agent de police Darren Wilson à Ferguson après avoir commis un vol à main armée dans une supérette. Le 24 novembre, un grand jury a décidé de ne pas inculper Darren Wilson au motif qu'il n'avait pas enfreint la loi en abattant Michael Brown.

Ces événements ont nourri l'indignation du public et attisé les mouvements de protestation à travers le pays contre les violences policières et la discrimination raciale aux États-Unis, et ont suscité des réactions diverses de la part des organisations internationales et des gouvernements étrangers.

ONU

Le 18 août, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a appelé à protéger les droits des manifestants au regard des affrontements en cours entre la police et les manifestants. Par l'intermédiaire de son porte-parole, M. Ban a appelé les autorités à "veiller à ce que les droits de réunion pacifique et la liberté d'expression soient protégés". "[Le Secrétaire général] appelle toutes les parties à faire preuve de retenue et demande instamment aux forces de l'ordre de respecter les normes américaines et internationales en ce qui concerne le traitement des manifestants", a indiqué le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric.

CERD

Le 29 août, le Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination raciale (CERD) a exprimé sa profonde préoccupation face à l'usage excessif de la force par la police américaine. L'affaire Ferguson "illustre des problèmes plus importants existant aux États-Unis, tels que les préjugés raciaux des agents de police, le manque de respect des règles et règlements régissant l'usage de la force, et l'insuffisance de la formation des forces de l'ordre", a déclaré Noureddine Amir, membre du Comité. "Les Etats-Unis devraient prendre des mesures concrètes et globales pour s'attaquer aux causes profondes du problème et éviter toute répétition future de ces incidents tragiques", a déclaré M. Amir.

HCR

Le 25 novembre, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a appelé tous les manifestants aux États-Unis à s'abstenir de recourir à la violence et à la destruction à la suite de l'annonce du verdict de l'affaire Ferguson, et a demandé instamment aux autorités américaines d'examiner les questions raciales dans leurs systèmes policier et judiciaire. "La population a le droit d'exprimer sa consternation et son désaccord avec le verdict du jury, mais pas de porter préjudice à autrui ou à leurs biens en ce faisant", a déclaré le Haut-Commissaire dans un communiqué. "J'appelle les autorités américaines à étudier en profondeur comment les questions raciales affectent les actions de la police et de la justice, tant au niveau fédéral que des Etats", a-t-il déclaré.

CHINE

Le 25 novembre, en réponse à une question lui demandant de commenter la décision du grand jury sur l'affaire Ferguson, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré : "Cela relève des affaires internes des Etats-Unis" et a refusé de commenter l'affaire.

"Personne n'est parfait dans le domaine des droits de l'homme. [...] Sur les questions des droits de l'homme, tous les pays devraient dialoguer, communiquer et coopérer. [...] Nous devons apprendre des autres pour améliorer ensemble le bilan des droits de l'homme, plutôt que de nous pointer du doigt les uns les autres", a-t-elle déclaré.

RUSSIE

Le 26 novembre, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch a déclaré que Moscou était préoccupée par les méthodes employées par les autorités américaines lors de manifestations à Ferguson et dans d'autres villes.

"La Russie a suivi les informations sur les troubles dans la ville américaine de Ferguson dans le Missouri avec une grande préoccupation", a déclaré M. Loukachevitch, qui a noté que des troupes de la Garde nationale et des équipements militaires avaient été déployés dans la ville, où la police a utilisé des moyens spéciaux contre les manifestants, dont des gaz lacrymogènes, et a arrêté et placé en détention sans discernement des manifestants.

"Une telle explosion de colère massive de la part du public et la réponse disproportionnée des forces de l'ordre est symptomatique des failles systémiques de la démocratie américaine, qui peine à surmonter les profonds clivages raciaux, la discrimination et les inégalités", a déclaré le porte-parole.

RPDC

Le 26 août, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a fustigé les Etats-Unis pour leur traitement de l'affaire Ferguson en affirmant que le "juge international des droits humains" auto-proclamé était en réalité un "violateur des droits de l'homme".

"Les manifestations dans la ville de Ferguson et dans d'autres régions des États-Unis sont l'éruption du mécontentement refoulé et de la résistance du peuple face à la discrimination raciale et aux inégalités profondément enracinées dans la société américaine", a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la RPDC dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle KCNA.

Le 28 novembre, la RPDC a une nouvelle fois fustigé le bilan des droits de l'homme des Etats-Unis en affirmant que les protestations de masse en cours contre la discrimination raciale étaient révélatrices des graves violations des droits de l'homme aux États-Unis.

"C'est une preuve claire du vrai visage des Etats-Unis, où des actes de discrimination raciale extrêmes sont pratiqués ouvertement", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la RPDC, cité par KCNA.

EGYPTE

Le 19 août, l'Egypte a appelé les Etats-Unis à faire preuve de retenue dans la gestion des manifestations à Ferguson suite à des affrontements entre forces de sécurité et manifestants.

"Le ministère égyptien des Affaires étrangères suit de près l'escalade à Ferguson et appelle les autorités américaines à traiter les manifestants conformément aux normes internationales", a déclaré le porte-parole Badr Abdel-Aati, faisant écho à un appel de l'ONU à la retenue.

IRAN

Le 24 août, le guide suprême de l'Iran, Ali Khamenei, a déclaré que les violences de Ferguson était un exemple de l'hypocrisie américaine en ce qui concerne les droits de l'homme.

"De nos jours comme par le passé, les Afro-Américains sont toujours soumis à des pressions, à l'oppression et à la discrimination", a écrit M. Khamenei sur son compte sur un média social. "La discrimination raciale reste un dilemme aux États-Unis," a-t-il noté.

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