En novembre, les violences ont fait au total 1.232 morts et 2.434 blessés en Irak, selon un communiqué publié lundi par la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Irak (MANUI).
936 civils, dont 61 policiers civils, et 296 membres de personnel des forces de sécurité irakiennes ont été tués, tandis que 1. 826 autres, dont 71 policiers, ont été blessés. En plus, 608 autres membres de sécurité ont été blessés dans des actes terroristes et violents au cours du mois, précise le communiqué.
La MANUI a exclu les victimes enregistrées dans la province d'Anbar où de violents affrontements ont éclaté après que la police irakienne a démantelé un site de protestation antigouvernementale hors de Ramadi à la fin de décembre de l'année dernière.
La Mission a reçu des chiffres sur le nombre de victimes du département provincial de la santé, mais "ne pouvait pas vérifier certains incidents" dans certains cas.
La MANUI a également reçu, sans être en mesure de vérifier, les rapports d'un grand nombre de victimes ainsi que d'un nombre inconnu de personnes décédées à cause du manque d'eau, de nourriture, de médicaments et de soins de santé après avoir fui leurs maisons.
"Avec près de 12.000 personnes ont été tuées et près de 22.000 blessés depuis le début de 2014, les Irakiens continuent d'être quotidiennement soumis aux horreurs indicibles de meurtre, mutilation, règne de la terreur, déplacement, les formes extrêmes de l'intolérance et de la pauvreté," selon le communiqué citant l' émissaire de l'ONU et chef de la MANUI Nickolay Mladenov.
"Je saisis cette occasion pour continuer à encourager les dirigeants politiques, religieux et sociaux irakiens à agir de manière décisive pour surmonter leurs différences afin de résoudre les problèmes politiques, sociaux et économiques qui leur attendent, et de rétablir la confiance entre les communautés iraquiennes, plus particulièrement ces groupes de mécontents, dans le cadre de la consolidation du processus démocratique", a laissé entendre M. Mladenov.
La situation sécuritaire dans le pays a considérablement détériorée depuis juin, lorsque des affrontements sanglants ont éclaté entre les forces de sécurité irakiennes et les militants de l'État islamique (EI).
Les militants ont pris le contrôle de la ville de Mossoul (nord) et ont plus tard saisi des pans de territoires après que les forces de sécurité irakiennes ont abandonné leurs postes à Ninive et d'autres provinces dominées par les sunnites. Fin