Par REN Yaqiu
Il y a quelques jours, les médias français ont publié une nouvelle alarmante : après 12 années consécutives de baisse, la situation de la sécurité routière en France s'est détériorée. Certains signes montrent que 2014 pourrait même être une année noire pour la sécurité routière dans le pays.
La raison en est qu'en octobre de cette année, le nombre de décès causés par les accidents de la route en France s'est monté à 350 personnes, contre 308 l'année dernière. Ce qui veut dire une augmentation de la mortalité de 13,6%. Et le nombre de décès et de blessés dans les 10 premiers mois de cette année par suite d'accidents de la route est également en hausse de 4,1% et 2,1% respectivement par rapport à l'année dernière.
Lors des 10 premiers mois de 2014, combien de personnes exactement sont mortes à cause d'accidents de la route? La réponse est un total de 2 815 personnes. L'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) français prédit que si la situation de la sécurité routière continue de se détériorer en novembre et en décembre, alors, cette année, le nombre annuel de décès pourrait dépasser le nombre total de l'an dernier, 3 268 personnes, et atteindre 3 515 personnes.
Pourquoi la détérioration de la situation de la sécurité en France cette année est-elle si grave ? La raison en est que, depuis 2002, la France a connu soit une baisse soit une stagnation de la mortalité routière. L'année dernière, la mortalité s'est même considérablement réduite, de 10,5% par rapport à l'année précédente. Et si le nombre de décès cette année s'avère finalement plus élevé que l'an dernier, cela signifie que la courbe de mortalité sur la route est à nouveau repartie à la hausse. Comment le Gouvernement français et son Ministère des transports ne pourraient-ils pas s'en inquiéter?
En toute justice, il faut reconnaitre que la circulation routière en France est soumise à des règles sévères. Le plus fort taux de mortalité routière jamais enregistré en France le fut en 1972. Cette année, il y eu près de 18 000 décès. Depuis lors, face à cette amère expérience, le gouvernement français a commencé à contrôler sérieusement la circulation, réduisant d'année en année la dangerosité sur les routes.
La situation préoccupante de cette année a naturellement attiré l'attention des parties concernées. Après analyse, les experts estiment que les principales raisons qui expliquent la situation actuelle sont celles-ci : la première est qu'en octobre de cette année, le temps d'automne s'est montré clément, ce qui a fait que les automobilistes se sont davantage déplacés, augmentant naturellement le nombre d'accidents de la route ; la deuxième est que, dans les pays voisins, notamment en Allemagne, le taux d'accidents de la route a également augmenté, affectant inévitablement la France ; la troisième est la calamité que représente l'utilisation des smartphones. Entre ceux qui le regardent et ceux qui jouent avec, il est inévitable que cela perturbe l'attention du conducteur ; la quatrième, c'est que ces deux dernières années, le gouvernement français a relâché son attention. Depuis mai 2012, il n'y a plus eu la moindre conférence interministérielle sur la sécurité routière, les autorités concernées sont dispersées et manquent de coordination. Ces analyses sont d'une évidence justesse, mais il semble qu'il manque encore quelque chose.