Prenons le cas de la France, où les accidents de la route causés par la conduite rapide ou les excès de vitesse sont toujours le risque numéro un. Selon les statistiques, 57% des décès par accidents de la route en France sont en effet causés par une voiture en excès de vitesse.
En réponse, les autorités françaises ont pris des mesures strictes. La première consiste à renforcer l'éducation à la sécurité routière, une autre a été la mise en œuvre du test de salive dans plus de 10 provinces. Citons encore la décision prise l'année dernière et reconduite cette année, le déploiement de 200 radars mobiles de contrôle de vitesse, et encore 100 environ l'année prochaine.
Mais s'agissant des radars mobiles de contrôle de vitesse, les experts français se montrent critiques, disant que deux ou trois cents de ces appareils seulement n'ont pas la moindre utilité.
Prenons un pays situé à proximité de la France, le Royaume-Uni, et faisons une comparaison. Il n'y a guère de différence entre la taille de population des deux pays, le taux de motorisation par habitant est presque identique, et il y a seulement 400 000 km de routes en Grande-Bretagne, contre 950 000 km en France, mais combien y a-t-il de radars au Royaume-Uni ? 3 000. Si quelqu'un commet un excès de vitesse sur la route, les autorités des transports lui envoient un procès-verbal des données de contrôle de vitesse interceptées par le radar, il est informé de la vitesse qu'il a atteinte, et il reçoit une amende. Ces mesures ont naturellement de quoi tempérer les ardeurs de ceux qui veulent jouer aux « fous du volant » sur les routes.
Si le « matériel » ne suit pas, alors toutes les belles paroles sont vaines. Face à cette amère expérience que représente l'augmentation du nombre des accidents de la route, la France se doit de prendre des mesures dès que possible. C'est seulement de cette façon que le Gouvernement français pourra atteindre son objectif de réduction du nombre annuel de décès dans des accidents de la route à 2 000 dans les dix prochaines années.