Les eurodéputés se sont montrés divisés sur l'éventuel retrait de la citoyenneté européenne aux combattants étrangers d'origine européenne de l'Etat islamique (EI), alors que d'autres ont souligné qu'il était essentiel de les traduire en justice en tant que criminels.
Lors de la session plénière du Parlement européen qui se déroule cette semaine à Strasbourg, les parlementaires ont débattu des craintes concernant les éventuelles menaces que pourraient poser à la sécurité intérieure de l'Union européenne (UE) les Européens qui rentrent chez eux après avoir combattu pour le groupe extrémiste EI.
Plusieurs députés ont demandé l'adoption rapide de la proposition relative aux données des dossiers passagers de l'UE (PNR). Ce système contraindrait les compagnies aériennes à fournir aux Etats membres de l'UE les données des passagers qui entrent sur le territoire européen ou qui le quittent, afin que ces pays puissent prévenir, détecter ou poursuivre des formes de criminalité grave ou des actes terroristes.
La plupart des parlementaires ont cependant souligné que toutes les mesures prises par l'UE pour lutter contre ce problème devaient respecter les droits fondamentaux.
Selon les députés, les causes qui poussent ces jeunes à rejoindre l'EI, notamment le chômage et les mauvaises conditions de travail, doivent être analysées. La stigmatisation de certains groupes devrait également être évitée.
Par ailleurs, de nombreux parlementaires ont affirmé que l'UE n'avait pas de vision ni de stratégie conjointe pour lutter contre les groupes terroristes dans l'ensemble du Moyen-Orient. Ils ont déploré l'échec des Etats membres à coordonner davantage leurs efforts.