Les trois enquêteurs du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) sont actuellement en route vers Moscou pour participer à l'enquête de sécurité ouverte par le MAK sur la mort du Président Directeur-Général du groupe TOTAL, Christophe de Margerie, a annoncé mardi le BEA dans un communiqué diffusé sur son site internet.
Les trois enquêteurs du BEA sont accompagnés de deux conseillers techniques de la compagnie Unijet et d'un conseiller de Dassault Aviation, selon le même communuiqué.
Toutes les informations relatives à cette enquête relèvent de la responsabilité exclusive de l'homologue russe du BEA, l'Interstate Aviation Committee (MAK), selon le communiqué.
Le BEA a été informé par son homologue russe, l'Interstate Aviation Committee (MAK), de l'accident survenu à un Falcon 50 sur l'aérodrome de Vnoukovo, près de Moscou, le lundi 20 octobre 2014 dans la nuit. L'avion immatriculé F -GLSA et exploité par la compagnie Unijet s'est écrasé au décollage après avoir heurté un engin de déneigement. L'avion devait se rendre à Paris. Le Président Directeur-Général du groupe TOTAL ainsi que deux membres de l'équipage technique et un personnel de cabine à bord de l'avion sont décédés, a indiqué le BEA sur son site.
Conformément aux dispositions internationales, le BEA représentant l'Etat d'immatriculation, de construction et d'exploitation de l'avion, participe à l'enquête de sécurité ouverte par le MAK, selon le communiqué.
Le BEA est l'autorité française d'enquêtes de sécurité de l'aviation civile.
L'accident d'avion dans lequel a péri Christophe de Margerie, à l'aéroport Vnokouvo de Moscou, est dû à une "négligence criminelle" de la direction de l'aéroport, selon les affirmations du comité d'enquête russe. "Il ne s'agit pas d'un tragique concours de circonstances, mais d'une négligence criminelle des fonctionnaires" qui ont échoué à coordonner dûment le travail de leurs employés, a indiqué le comité, en précisant que certains membres de la direction de Vnoukovo qui pourraient tenter d'entraver l'enquête seraient prochainement "suspendus de leurs fonctions".