Le Premier ministre italien Matteo Renzi a déclaré qu'il était optimiste quant à la résolution des tensions entre la Russie et l'Ukraine après sa rencontre vendredi avec les présidents des deux pays à Milan en marge du 10e sommet Asie-Europe (ASEM).
"Je pense que nous avons avancé", a déclaré M. Renzi concernant la discussion sur la crise russo-ukrainienne, qualifiant les discussions de "constructives" lors d'une conférence de presse organisée après la réunion. Il a reconnu que des différends évidents existaient entre les pays, mais a souligné qu'ils voulaient vraiment trouver une solution.
"Nous ne sommes pas partis de zéro, car la réunion de Milan fait suite à un très bon protocole, le Protocole de Minsk. La réunion a souligné l'importance de mettre en place ce protocole et de poursuivre dans la direction de la coopération", a indiqué le Premier ministre italien.
M. Renzi a rencontré le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Petro Porochenko en marge du Sommet Asie-Europe (ASEM) qui s'achève vendredi à Milan.
La chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, le Premier ministre britannique David Cameron, le président de l'UE, Herman Van Rompuy, le président de la Commission européenne, José Manul Barroso, et la ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini, étaient également présents à cette réunion.
L'avenir de l'Ukraine est "crucial" pour l'Europe. "Nous ne pouvons accepter une Ukraine instable (...)En ces temps de crise très dure dans le monde, le rôle de la Russie peut être très important sur plusieurs fronts, de la Syrie à l'Irak en passant par la Libye et d'autres crises internationales", a souligné M. Renzi.
L'agence de presse russe ITAR-TASS a rapporté plus tôt le même jour que "de sérieux désaccords" ont éclaté jeudi entre M. Poutine et Mme Merkel "sur l'origine de la crise interne ukrainienne et les sources des événements actuels".
Avant d'arriver en Italie, M. Poutine était en Serbie où il s'est entretenu avec les leaders du pays. Le chef d'Etat russe a indiqué que la Russie ne créera pas de crise gazière en Europe, mais réagirait à toute tentative lancée par les Ukrainiens pour prendre le gaz des gazoducs destinés aux exportations sans obtenir d'autorisation préalable.
L'ASEM a réuni les leaders de plus de 50 pays en Italie, qui assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l'UE.