Le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a appelé lundi l'Alliance atlantique à renforcer sa défense collective, sa communauté de nations et son engagement collectif.
M. Rasmussen a lancé cet appel lors du discours qu'il a prononcé ce lundi au centre de recherche Carnegie Europe à Bruxelles.
"Nous voyons des défis d'une ampleur telle que nous ne l'avions vu depuis plus de vingt ans. Et ils vont perdurer dans les années à venir", a déclaré le chef de l'OTAN.
Abordant les relations entre l'Alliance atlantique et la Russie, M. Rasmussen a indiqué que l'OTAN avait pendant longtemps cherché à créer un partenariat avec ce pays, mais que malheureusement la Russie avait rejeté les efforts déployés par l'OTAN pour établir des liens.
"Au lieu de cela, la Russie considère l'OTAN, et plus généralement l'Occident, comme un adversaire. La Russie a bafoué toutes les règles et les engagements qui ont préservé la paix en Europe et au-delà depuis la fin de la guerre froide", a déploré M. Rasmussen.
Le chef de l'OTAN a également évoqué le défi posé par le groupe terroriste de l'Etat islamique. "Ce groupe représente d'autant plus un danger qu'il risque d'exporter des terroristes vers nos pays", a-t-il souligné. Il a aussi rappelé que ce groupe contrôlait des ressources énergétiques.
"Nos capacités de défense, notre posture militaire et notre volonté politique doivent envoyer un signal clair à tout agresseur potentiel", a-t-il déclaré.
Il a estimé que l'OTAN devait avoir la volonté et la capacité d'utiliser à la fois la "puissance dure" et la coercition d'une part et "la puissance douce" et la persuasion d'autre part pour protéger et promouvoir ses valeurs.
"Toute solution durable à une crise sera toujours politique, et la diplomatie demeure vitale", a-t-il souligné.
"Si nous échouons à défendre la liberté et la démocratie, les forces d'oppression saisiront leur chance", a-t-il mis en garde.
Le mandat de M. Rasmussen à la tête de l'OTAN prendra fin le 30 septembre prochain. Jens Stoltenberg, ancien Premier ministre norvégien, le remplacera à partir du 1er octobre.