La chef de la mission conjointe de l'ONU et de l'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) en Syrie a rapporté jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU que 96% des stocks d'armes chimiques déclarés par la Syrie ont été détruits et qu'il ne restait plus qu'à détruire une douzaine d'installations de production subsistantes.
La coordonnatrice spéciale Sigrid Kaag a indiqué à la presse qu'elle avait fait son dernier point de presse à ce sujet aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU, en précisant que les douze installations de production d'armes chimiques subsistantes sont composées de sept hangars et de cinq tunnels. "C'est un travail d'ingénierie, d'équipement... et de surveillance de la vérification".
La mission conjointe se terminera le 30 septembre lorsque l'OIAC en prendra la relève.
"Il y a des contradictions sur les questions qui sont demandées", a-t-elle averti, avant d'ajouter que "c'est une discussion qui se poursuit à Damas ainsi qu'à La Haye (ou siège l'OIAC). Les derniers rapports doivent être liés à l'élimination des 12 installations de production".
Les contradictions portent sur la révision des volumes impliqués à la suite de l'inventaire initial d'armes chimiques déclarées par la Syrie. Cette déclaration était nécessaire pour permettre à la Syrie d'entrer dans l'OIAC et d'autoriser l'organisation à faire l'inventaire des stocks d'armes chimiques du pays avant de les détruire.
Le 18 août, les Etats-Unis et la mission conjointe de l'OIAC et de l'ONU avait annoncé que "100% des agents chimiques syriens prioritaires ont été détruits, les effluents ont été transportés dans divers pays qui sont des partenaires", a rappelé Mme Kaag. "Maintenant, la totalité des agents pouvant être employés pour la production d'armes chimiques en Syrie est détruite à 96%", les quatre pour cents restants étant les 12 hangars et tunnels, a précisé Mme Kaag.