A l'issue de la 3ème conférence sociale et de ses sept tables-rondes organisées lundi et mardi, le gouvernement a présenté une nouvelle feuille de route donnant pour priorité la croissance, l'emploi et le dialogue social, et préconisant des mesures à l'appui de ces priorités.
"Les travaux de cette troisième grande conférence sociale ont été marqués par une volonté (...) de relever les défis de solidarité et de compétitivité suscitant de fortes exigences de résultat de la part de nos compatriotes", annonce le document.
Pour ce qui est du dialogue social, la feuille de route préconise son "renforcement aux niveaux européen et national" ainsi que son utilisation "pour réussir les réformes de l'Etat et des territoires".
Concernant la croissance, l'investissement et le pouvoir d'achat, le document plaide pour un renouement "avec une politique de croissance et d'investissement en Europe et en France", défend la nécessité de "donner aux entreprises les moyens d'investir" et prône "la croissance dans la justice".
En matière d'emploi, la feuille de route réaffirme la priorité accordée à la jeunesse, rappelle l'importance de "lutter contre les discriminations", le besoin d'encourager "le maintien en emplois actifs des plus âgés" et de "ramener les plus fragiles vers l'emploi (seniors, chômeurs de longue durée)".
Au sujet du plan de relance de l'apprentissage, le document présente les "leviers structurels d'une réforme en profondeur" ainsi que "des mesures immédiates pour soutenir l'apprentissage".
Enfin, la feuille de route préconise tout un ensemble de mesures pour rénover le système de santé de la France et "mieux articuler politique de santé et santé au travail".
Si le ministre du Travail, François Rebsamen, a défini mercredi matin sur RFI cette troisième conférence sociale comme étant "un vrai succès", d'autres personnalités ont critiqué la rencontre, à l'instar du président par intérim de l'UMP (opposition), Luc Chatel, qui a qualifié mercredi sur Europe 1 l'événement de "fiasco".
Mardi, "après la CGT, FO et Solidaires, la FSU a claqué la porte de la rencontre, signant l'échec de cette grand-messe chère à François Hollande", conclut pour sa part le quotidien économique Les Echos.