Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a déclaré lundi au secrétaire d'Etat américain John Kerry, actuellement en visite en Irak, que la crise irakienne constituait une menace pour la paix de la région et du monde, appelant appelé la communauté internationale, en particulier les pays de la région, à répondre avec sérieux à cette menace, indique un communiqué officiel.
M. al-Maliki, de confession chiite, a également indiqué qu'un calendrier pour la formation d'un nouveau gouvernement, et pour l'élection des trois postes clés, à savoir ceux du président, du Premier ministre et du président du Parlement, avait déjà été fixé conformément à la Constitution.
Selon le communiqué, M. Kerry a pour sa part réitéré l'engagement des Etats-Unis en faveur de la protection et de l'indépendance de l'Irak, ainsi que le soutien américain au pays dans la lutte contre le terrorisme, représenté par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe issu de la mouvance Al-Qaïda.
Toujours selon le communiqué, M. Kerry a convenu que le Daash ( acronyme d'EIIL en arabe) présentait une menace pour l'Irak, la région et le monde.
M. Kerry a ajouté que Washington était prêt à traduire le soutien américain sur le terrain, et a réaffirmé l'engagement de Washington vis-à-vis de l'accord cadre stratégique avec Bagdad, en particulier en ce qui concerne la coopération en matière de sécurité.
Le chef de la diplomatie américaine est arrivé à Bagdad ce lundi pour discuter avec les dirigeants irakiens de la crise actuelle provoquée par l'avancée éclair des forces sunnites sous l'impulsion de l'EIIL dans le pays.
M. Kerry doit également rencontrer le président du Parlement Oussama al-Noujaifi, un sunnite, ainsi que le chef religieux chiite Ammar al-Hakim, et d'autres responsables irakiens, avant de se rendre à Erbil, la capitale de la région semi-autonome du Kurdistan, où il doit s'entretenir avec le dirigeant kurde Massoud Barzani.