L'agence d'armement sud-coréenne a déclaré mercredi que le pays prévoyait de développer son propre système d'interception de missiles, rejetant les spéculations selon lesquelles la Corée du Sud pourrait adopter le système de défense antimissile américain.
Le porte-parole de l'Administration du programme d'armement (DAPA), Baek Yun-hyung, a annoncé lors d'un point de presse que le Comité du programme de défense avait décidé plus tôt dans la journée au cours d'une réunion présidée par le ministre de la Défense, Kim Kwan-jin, de développer un missile anti-aérien de longue portée (L-SAM) en s'appuyant sur sa technologie nationale.
M. Baek a indiqué que l'objet du L-SAM était de renforcer la capacité d'interception de missiles balistiques, dont éventuellement ceux lancés par la République populaire démocratique de Corée (RPDC), à une altitude plus élevée au cours de la phase terminale.
Le développement commencera l'année prochaine et devrait durer 7 à 8 ans, a précisé le porte-parole, ajoutant qu'un budget d'environ 1 000 milliards de won (soit 980 millions de dollars) serait alloué à la seule phase de développement.
Cette annonce intervient alors que certains s'attendaient à ce que la Corée du Sud achète le système THAAD (Terminal High Altitude Area Defense), développé par la société américaine Lockheed Martin et conçu pour intercepter des missiles à une altitude de 40 à 150 kilomètres.
Le commandant des Forces américaines en Corée (USFK) a déclaré début juin que les Etats-Unis envisageaient de déployer le système THAAD dans la péninsule coréenne en précisant qu'il recommandait un tel déploiement en sa qualité de commandant.
Le vice-président d'état-major interarmées, James Winnefeld, avait annoncé le 28 mai que l'armée américaine envisageait le déploiement d'un nouveau système de défense antimissile dans la région Asie-Pacifique afin de parer à la "menace" de la RPDC.