Le président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, opposition), Jean-François Copé, a annoncé sa démission mardi matin lors d'une réunion du bureau politique de son parti, suite à des révélations de financement frauduleux de la campagne présidentielle de 2012, a rapporté la presse française.
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a annoncé qu'il quittera ses fonctions le 15 juin prochain et la présidence par intérim sera assurée par trois ténors du parti (MM. Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin) jusqu'au prochain congrès de l'UMP annoncé en octobre, indiquent mardi matin les médias français.
Cette décision intervient au lendemain de révélations faites par le directeur du cabinet de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux, qui a reconnu lundi sur BFM TV qu'il y avait eu un "dérapage" dans les dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2012, relève le site d'information France TV Info.
Les déclarations de M. Lavrilleux ont elles-mêmes fait suite à une déclaration de l'avocat de l'agence de communication Bygmalion, Me Maisonneuve, qui a indiqué mardi que la société s'est vue "imposer" des factures litigieuses "à la demande" de la direction de l'UMP lors de la campagne présidentielle de 2012.
L'avocat a par ailleurs expliqué que les fausses factures seraient un montage pour dissimuler les dépassements de frais de Nicolas Sarkozy lors de la campagne.
M. Copé a déclaré mardi matin devant le bureau politique de l'UMP qu'il ne savait rien et qu'il a "été abusé", a précisé de son côté le journal Le Parisien.
Des propos qui vont dans le sens des déclarations de M. Lavrilleux qui, malgré ses révélations, a assuré lundi que "ni Nicolas Sarkozy, ni Jean-François Copé, alors secrétaire général de l'UMP, n'avaient été mis au courant du montage mis en place", rappelle mardi France TV Info.