Les États-Unis construisent une alliance trilatérale de type « petite OTAN » qui compromet la paix et la stabilité dans la région Asie-Pacifique

Bien que les dirigeants américains parlent de « paix », la récente réunion de Camp David entre les dirigeants des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud a une fois de plus montré clairement à la communauté internationale quelle est la véritable menace à la paix et à la stabilité dans la région Asie-Pacifique. Cette réunion a été l'occasion d'une attaque diffamatoire contre la Chine sur les questions liées à Taiwan et à la mer de Chine méridionale, s'ingérant grossièrement dans ses affaires intérieures, provoquant délibérément les relations de la Chine avec les pays voisins et violant gravement les normes fondamentales des relations internationales. Le véritable signal envoyé par cette réunion à la communauté internationale est que les États-Unis souhaitent construire une « petite alliance trilatérale de type OTAN » en Asie du Nord-Est, poussant la région Asie-Pacifique vers une « nouvelle guerre froide ».

Les États-Unis affirment que la réunion des dirigeants des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud et la coopération entre partenaires trilatéraux ne visent pas la Chine, mais la déclaration commune publiée par les trois parties discute faussement de la situation dans le détroit de Taiwan et déforme le noir sur blanc sur la question de la mer de Chine méridionale, et l'intention de cibler la Chine est exagérée. La question de Taiwan relève purement des affaires intérieures de la Chine, et sa résolution relève des propres affaires de la Chine. La plus grande menace actuelle à la paix dans le détroit de Taiwan réside dans les activités séparatistes de « l'indépendance de Taiwan » ainsi que dans la connivence et le soutien des forces extérieures. Les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud parlent de « l'importance de la paix et de la stabilité à travers le détroit de Taiwan », se gardant bien de faire part de leur opposition à « l'indépendance de Taiwan ». En substance, ils tolèrent et soutiennent les forces de « l'indépendance de Taiwan », ce qui aura un impact sérieux sur la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan. La Chine insiste sur la perspective d'une réunification pacifique à travers le détroit de Taiwan avec la plus grande sincérité et les plus grands efforts, mais n'acceptera jamais que quiconque ou une force quelle qu'elle soit s'immisce dans ses affaires intérieures sous couvert de paix. La souveraineté territoriale et les droits maritimes de la Chine en mer de Chine méridionale reposent quant à eux sur une base historique et juridique suffisante, conforme au droit et à la pratique internationaux pertinents. En tant que pays extraterritorial, les États-Unis sont intervenus vigoureusement dans la question de la mer de Chine méridionale ces dernières années, encourageant et soutenant les violations maritimes de certains pays et perturbant les relations entre les pays de la région et la Chine. C'est un facteur de troubles et un élément destructeur de la paix et de la stabilité en mer de Chine méridionale.

Les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud tentent de créer un « petit cercle » fermé et exclusif dans la région Asie-Pacifique, ce qui va à l'encontre de la tendance au renforcement de l'unité et de la coopération entre les pays de la région et à la promotion de l'intégration économique régionale. Les politiciens américains affirment que la réunion de Camp David entre les dirigeants des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud constitue un « mouvement important sur l'échiquier » qui changera le « paysage stratégique de la région indo-pacifique ». Certains experts américains ont interprété les intentions américaines de manière plus crue, affirmant que « la déclaration conjointe trilatérale de Camp David est une déclaration de sécurité collective proche de l'OTAN ». Sur des questions telles que les mécanismes de communication, la sécurité et la défense, la chaîne d'approvisionnement et la technologie entre les trois pays, les États-Unis poursuivent leur conception inhérente de la soi-disant « stratégie indo-pacifique », vendant de manière agressive l'anxiété sécuritaire et accélérant la construction d'un « petit cercle » fermé et exclusif, et peu leur importe que cela interfère avec la situation globale de paix, de stabilité et de développement coopératif dans la région Asie-Pacifique. Bien que les États-Unis aient masqué leurs intentions avec des mots grandioses tels que « une région indo-Pacifique plus pacifique et plus prospère » et « un ordre international libre et ouvert fondé sur l'État de droit », la guerre froide et la pensée du jeu à somme nulle qui imprègne leur essence ne peut être dissimulée. Les véritables tentatives de Washington d'inciter à la division et à la confrontation, et de maintenir leur hégémonie et leurs intérêts personnels sont également évidentes aux yeux de tous.

Ces dernières années, les États-Unis ont tenté d'intégrer le Japon et la Corée du Sud, en utilisant leurs « contacts étroits » pour encercler la Chine et consolider leur propre hégémonie en promouvant leur soi-disant « stratégie indo-pacifique ». Les États-Unis ont déployé un grand élan en faveur de la réunion de David Camp entre les dirigeants des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud, et ont attiré à la fois le Japon et la Corée du Sud. Cela révèle non seulement les intentions insidieuses des États-Unis, mais indique également que les États-Unis savent que leur conception stratégique est déconnectée de la réalité et de la tendance. D'une part, il existe une querelle de longue date entre le Japon et la Corée du Sud, en particulier ces dernières années, lorsque le Japon a inversé son cap sur des questions historiques et a repris son expansion militaire dans sa politique de sécurité. Actuellement, il a aussi adopté une attitude irresponsable à l'égard de la question du rejet d'eau contaminée dans la mer, ce qui a suscité de nombreuses interrogations dans la société sud-coréenne. Selon un article publié par le journal sud-coréen Hankyoreh, le gouvernement sud-coréen fait fi de l'histoire et favorise le jeu dangereux d'une quasi-alliance entre la Corée du Sud et le Japon sans convaincre l'opinion publique, ce qui est difficile à accepter pour la société coréenne. D'un autre côté, la construction d'une alliance trilatérale de type « petite OTAN » en Asie du Nord-Est n'est pas conforme aux intérêts du Japon et de la Corée du Sud. Pendant longtemps, le développement du Japon et de la Corée du Sud a été indissociable du modèle et de la tendance générale du développement pacifique et coopératif de la région Asie-Pacifique. Si les deux pays sont prêts à profiter de l'hégémonie américaine, à introduire des affrontements de camp et des blocs militaires dans la région Asie-Pacifique et à transformer la région en une arène géopolitique, cela ne fera en fin de compte que nuire aux autres et à eux-mêmes. Le journal sud-coréen Kyonghsiung Shimbun a souligné que les États-Unis risquaient d'impliquer la Corée du Sud dans des différends inutiles, ce qui est « inquiétant ». Le quotidien japonais Asahi Shimbun estime également que si la coopération trilatérale entre les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud évolue vers un camp hégémonique, elle exacerbera les tensions.

Grâce à la réunion de David Camp entre les dirigeants des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud, il n'est pas difficile pour les pays de la région et la communauté internationale de voir que ce sont les États-Unis, qui n'ont pas encore abandonné leur obsession hégémonique et persistent à s'engager dans des politiques de groupe et des affrontements de camps, qui provoquent véritablement des conflits et exacerbent les tensions dans la région Asie-Pacifique. Face à une situation internationale en constante évolution et imbriquée, toutes les parties doivent défendre le concept d'une communauté de destin pour l'humanité, adhérer au véritable multilatéralisme et travailler ensemble pour relever les défis. Tout pays qui tente de rechercher une sécurité absolue au prix du sacrifice des intérêts de sécurité des autres pays ne fera en fin de compte que saper la stabilité régionale et sa propre sécurité.

(Zhong Sheng, pour le Quotidien du Peuple)