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Ce n'est pas en tentant de faire porter le chapeau aux autres qu'on pourra sauver des vies

le Quotidien du Peuple en ligne | 03.05.2020 16h35

L'épidémie de coronavirus fait rage et de nombreuses vies humaines sont en danger critique. Certains politiciens américains, représentés par le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, ont fait chorus avec Fox News et d'autres médias de droite aux États-Unis. Afin de se soustraire à leur responsabilité pour leur gestion inefficace de l'épidémie, ils ont joué le petit jeu tentant d'accuser les autres pour leurs propres turpitudes. Des mensonges et des rumeurs selon lesquels le virus était d'origine humaine et s'est échappé de l'Institut de virologie de Wuhan, ou que la Chine a dissimulé des informations sur une pandémie, ou même que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) aurait retardé sa réponse au virus, sont apparus l'un après l'autre. Selon les médias, les récentes directives électorales publiées par le Parti Républicain stipulent clairement qu'ils devaient adopter une approche uniforme de la situation épidémique et de « faire porter le chapeau » à la Chine. C'est devenu leur stratégie électorale soigneusement planifiée, l'attaque de la Chine étant vue comme une opportunité de renforcer leurs chances lors des élections de 2020. Cette manœuvre politique a clairement fait connaître au monde leurs intentions sinistres.

D'où vient le nouveau coronavirus ? Il s'agit d'un grave problème scientifique qui nécessite des recherches de traçabilité rigoureuses et professionnelles par les scientifiques. La fameuse « grippe espagnole » de 1918 est originaire des États-Unis. Les experts médicaux ont travaillé d'arrache-pied et pourtant, depuis plus de 100 ans, le « patient zéro » n'a toujours pas été déterminé. Les gens ne peuvent s'empêcher de demander pourquoi ces politiciens et les médias de droite américains sont-ils si arrogants et agressifs et comment ils peuvent être si sûrs de la source du COVID-19 ? En fait, leur théorie selon laquelle le virus aurait été créé par l'homme et a fui a rencontré une opposition immédiate et unanime du monde scientifique, y compris des experts médicaux américains.

Des revues spécialisées faisant autorité en la matière telles que « The Lancet » et « Nature Medicine » ont publié des articles mettant l'accent sur l'origine naturelle du virus. Certains experts médicaux ont même déclaré sans ambages que voir aujourd'hui certains persister à chercher l'origine du virus plutôt que de sauver des gens revient ni plus ni moins qu'à se rendre coupable de meurtre. Pourtant, à travers les âges, l'expérience a montré ceux qui ont seulement cherché à acquérir du capital politique face à des catastrophe finiront par être cloués au pilori de la stigmatisation de l'histoire.

Le complot ne craint rien de pire que la lumière du soleil. « Grayzone », un site Internet indépendant d'enquête aux États-Unis, a publié un article révélant comment les journalistes conservateurs coopéraient avec le gouvernement américain, et détaillé tout le processus de préparation et de diffusion des théories du complot. Vincent Racaniello, professeur de microbiologie et d'immunologie à l'Université Columbia a une compréhension approfondie de actes de diffamation de la Chine à travers l'épidémie, et a souligné que la soi-disant hypothèse selon laquelle « le virus aurait pu être fabriqué artificiellement et a fuité d'un laboratoire » que certaines personnes ont propagé est motivée par des considérations politiques et n'a aucune base scientifique. Le virologue Jason Kindrachuk de l'Université canadienne du Manitoba a également déclaré de son côté sur Forbes que la théorie de la fuite d'un laboratoire n'est étayée par aucune preuve scientifique et ne mérite même pas d'être réfutée.

Une vague s'apaise, et une nouvelle vague monte. Certains politiciens américains ont atteint un point où ils ne peuvent plus en faire davantage, et puisque tenter de faire porter le chapeau à la Chine ne suffit pas, l'OMS fait un nouveau candidat tout désigné. Au lieu de réfléchir à leur approche catastrophique de l'épidémie, ils ont imputé la propagation de l'épidémie dans leur pays au retard de divulgation d'informations par la Chine et l'OMS. Toutes les personnes perspicaces on pourtant pu noter que la Chine avait toujours gardé les informations ouvertes et transparentes. Dès le 3 janvier, elle a informé l'OMS et les organismes de prévention et de contrôle compétents des États-Unis. L'OMS a communiqué les informations au monde dès que possible. À Beijing, Shanghai et à Guangzhou, le premier patient a été notifié le 20 janvier et c'est le 21 janvier que le premier cas a été signalé aux États-Unis. Le décalage n'est que d'un jour, mais les résultats de la prévention et du contrôle sont très différents.

Il y a quelques jours, plus de 1 000 associations médicales, organisations caritatives, sociétés pharmaceutiques, experts et universitaires du monde entier ont envoyé une lettre ouverte à la Maison Blanche, soulignant que l'OMS et le gouvernement chinois ont toujours maintenu une communication étroite pour garantir que la communauté internationale soit informée des données de santé publique dans les meilleurs délais. La Chine a partagé la séquence génétique du nouveau coronavirus à la première occasion, ce qui a fourni les conditions de base pour accélérer la recherche et le développement de vaccins. Pour reprendre les mots de Richard Houghton, rédacteur en chef de « The Lancet », après que l'OMS a déclaré l'état d'urgence, s'il y a eu inaction, c'est de la responsabilité des États membres, et non la faute de la Chine. Le monde devrait remercier la Chine pour son avertissement, le confinement qu'elle a mis en œuvre et la lutte acharnée qu'elle a menée contre l'épidémie.

Les États-Unis sont actuellement la région où l'épidémie est la plus grave dans le monde et les diverses erreurs dans la réponse du gouvernement américain ont suscité une insatisfaction générale dans tous les milieux. Afin de se dérober à leurs responsabilités, certains politiciens aux États-Unis ont essayé d'aveugler l'opinion en recourant à la tactique bien connue du bouc émissaire, bien que la réalité de la situation soit suffisamment claire pour tous dans le monde entier. Ils ont vanté leurs soi-disant réalisations auprès des citoyens américains tout en répandant des rumeurs dans le monde. Le document de stratégie de 57 pages distribué par l'officine de campagne des Républicains du Sénat se concentre sur une chose : refiler la patate chaude à la Chine.

Les scientifiques du monde entier craignent généralement que le nouveau coronavirus qui ravage le monde soit un nouveau type de virus. Avant la percée dans la recherche et le développement de vaccins, il faudra du temps aux humains pour se débarrasser complètement des risques et des impacts du virus sur la vie et la santé des gens. Dans la catastrophe actuelle, la crise est critique et ce n'est qu'en s'entraidant qu'il sera possible de surmonter les difficultés, et ce n'est qu'en travaillant ensemble que nous pourrons relever les défis. Le site Internet du Straits Times de Singapour a publié un commentaire déclarant : « Les dirigeants américains qui s'amusent à vouloir faire porter le chapeau aux autres ne feront que mettre en danger la vie de plus de gens ... Pour les États-Unis et leurs alliés, l'accent est mis sur le sauvetage de vies et la collaboration avec la Chine. La coopération pour trouver un vaccin efficace sera beaucoup plus efficace ».

Il y a un phrase célèbre de l'ancien président Abraham Lincoln qui dit : « Vous pouvez tromper tout le monde à un moment donné, vous pouvez tromper certaines personnes tout le temps, mais il est impossible de tromper tout le monde tout le temps », ce qui n'a pas empêché certains politiciens américains de croire simplement qu'ils peuvent tromper le monde ! La Chine a lutté contre l'épidémie avec la puissance de toute une nation, utilisé une stratégie de confinement sans précédent pour mettre fin à l'épidémie et explore l'expérience du diagnostic et du traitement des patients quel qu'en soit le prix. Les efforts et les contributions de la Chine doivent être respectés. C'est évident pour tous, et cela ne pourra jamais être changé par la manipulation politique de certaines personnes. Jeffrey Sachs, professeur à l'Université de Columbia aux États-Unis, a pour sa part déclaré : « Les États-Unis doivent apprendre des autres pays. La coopération mondiale et le partage des meilleures pratiques sont notre plus grand espoir de sortir de cette crise vivants et intacts ».

Réagir aux catastrophes avec la haine et la stigmatisation non seulement ne sera d'aucune utilité aux États-Unis pour surmonter leurs difficultés, mais cela jettera en plus une ombre sur le monde. En fait, le nombre record de décès dus au COVID-19 aux États-Unis n'est le résultat de leur petit jeu de l'inaction et du reproche fait aux autres.

Les politiciens américains doivent comprendre que l'ignorance de la vie des gens est inhumaine et que rechercher des secours temporaires quelles qu'en soient les conséquences conduira finalement à de mauvais résultats. Le jeu du reproche fait aux autres, peu importe la manière dont il est déguisé, revient tout simplement à se leurrer soi-même. Ils devraient associer ces pratiques face aux actions concrètes de riposte à la pandémie, arrêter la spéculation et assumer davantage de responsabilités. Mais, avant tout, ils devraient également renoncer à leurs méthoses d'instigation et admettre leurs mauvaises actions. Ce n'est qu'ainsi qu'ils pourront sauver des vies et mettre fin à la tragédie.

(Par Zhong Sheng, Zhong Sheng est un nom de plume souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère)

(Rédacteurs :Yishuang Liu, 孙晨晨)
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