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La logique fondamentale de la révision des chiffres, c'est le respect de la vie

le Quotidien du Peuple en ligne | 17.04.2020 18h34

Le 17 avril, le centre municipal de prévention et de contrôle de l'épidémie de COVID-19 de Wuhan a publié l'annonce sur les révisions des nombres de cas confirmés de COVID-19 et de décès dans la ville. Selon un bilan dressé le 16 avril en fin de journée, le nombre total de cas confirmés de COVID-19 à Wuhan a augmenté de 325, et celui des cas mortels a connu une hausse de 1290.

Pourquoi les données après la révision sont-elles différentes de celles publiées auparavant ? “Wuhan a-t-il dissimulé le bilan réel?” Les voix s'élèvent pour poser cette question. Objectivement, il est logique de s'interroger ainsi. Mais le problème, c'est ce que l'on pense de cette interrogation.

Il n'est pas difficile de répondre à cette question, car cela ne nécessite pas un raisonnement sophistiqué. Il faut juste avoir du bon sens. Après des catastrophes naturelles d'ampleur, des urgences et des incidents de santé publique, il est d'usage pour chaque pays de faire l'inventaire de ce que l'on aurait omis et de le corriger, de clarifier les doutes, et de réviser les statistiques précédentes en fonction de nouvelles pistes et des preuves irréfutables.

Le centre municipal de prévention et de contrôle de l'épidémie de COVID-19 de Wuhan a mis en place un groupe d'enquête spécifique et a mobilisé plusieurs établissements pour comparer les chiffres, afin d'écarter les cas comptés deux fois et de combler les cas manqués. Dans le but de ne laisser aucun cas de COVID-19 non documenté, les autorités ont œuvré à examiner et à vérifier chaque cas. Il s'agit bien d'une pratique habituelle. Par la révision des chiffres, des autorités concernées, hautement responsables envers les faits, l'histoire et la vie, ont, de leur propre initiative, corrigé les erreurs. Comment analyser la différence entre les deux groupes de données fait appel à la logique basique et au bon sens le plus fondamental.

Avec du bon sens, nous pourrons aussi poser des questions suivantes :

Tout d'abord, est-il nécessaire pour Wuhan de dissimuler le nombre de cas confirmés et de décès ?

Avant de faire toute chose, il faut bien peser les avantages et les désavantages. Si le bénéfice en contrepartie du risque encouru est dérisoire, voire risque de mettre en péril la personne qui a sous-évalué les chiffres, qui va risquer le tout pour le tout ?

Les gens qui dissimulent les chiffres réels risquent de se faire attraper finalement un jour et de ne plus pouvoir cacher la réalité, d'autant plus qu'ils seront cloués sur le pilier de la honte pour l'éternité et tenus responsables sévèrement. Et quels bénéfices peuvent-ils en tirer? Par sous-évaluer les chiffres, monteront-ils en grade ? Deviendront-ils riches ? Ou bien pourront-ils vendre massivement leurs actions pour s'enrichir avant la publication des chiffres réels, comme les sénateurs américains ?

Or, nous n'avons pas vu des cas qui nous invitent à former un avis positif sur ce qui s'est passé au début de l'épidémie. Par contre, nous avons vu que certains responsables de la province du Hubei et de Wuhan ont été tenus responsables à cause des mesures inefficaces face à l'épidémie. Ces exemples vivants sont suspendus en l'air comme une épée.

Ensuite, “la sous-évaluation” des chiffres suffit-elle pour permettre à la personne qui dissimule les chiffres de s'en sortir impunie ?

Wuhan a été gravement frappé par l'épidémie. Des dizaines de millions de personnes ont fait l'objet d'un dépistage, et il y a eu des dizaines de milliers de cas confirmés et des milliers de décès. Durant la période de paix où tout va bien, n'importe lequel des chiffres est assez surprenant. Dans une société où les informations diversifiées circulent largement, un tel incident majeur de santé publique a été de facto scruté à la loupe.

Disons pour un instant que, par la sous-évaluation des chiffres, la personne qui a manipulé les statistiques sera impunie ou se verra infliger des sanctions allégées. Si c'est vraiment le cas, alors, pourquoi ne pas tout simplement “aller jusqu'au bout” et rendre les statistiques encore plus “convenables” ? Ne sera-t-il pas plus facile pour échapper à ses responsabilités ?

La comparaison avec les statistiques publiées finalement révèle que l'erreur entre ces deux groupes de données tombe dans une fourchette raisonnable. Selon le principe statistique général, cet écart est bien une omission en matière de méthode statistique, et non pas une dissimulation intentionnelle. Il faut dire que l'omission se différencie fondamentalement de la dissimulation.

Enfin, comment expliquer la différence entre les deux groupes de données ?

C'est en effet une question technique, contrainte par des circonstances expliquées en détail par l'annonce. Au début de l'épidémie qui est survenue avec une soudaineté, au Hubei et notamment à Wuhan, il y a eu un fossé entre le besoin en matière de prévention et de contrôle de l'épidémie et la capacité de traitement médical. Dans ce contexte, aucun pays ne pouvait garantir qu'il n'y ait pas d'angles morts ou d'omissions. Il y a eu inévitablement les cas qui n'ont pas été recensés ou traités à temps. À cet égard, ce qui s'est passé et se passe à l'heure actuelle dans chaque pays offrent d'amples exemples.

La pandémie qui a frappé le monde entier nous montre à quel point la pandémie causée par le virus est rusée et que les connaissances de l'humanité restent limitées. Que ce soit des pays avancés ou des pays en développement, aucun pays n'a été bien préparé sur tous les plans face à l'épidémie survenue avec une soudaineté.

Rassembler les ressources médicales limitées pour soigner les cas dans un état grave ou critique a été le choix le plus rationnel au début de l'épidémie. Chaque pays et société confrontée à cette épreuve qui est l'épidémie comprennent par sa propre expérience à quel point il est difficile de faire le choix au moment de vie ou de mort, sans parler de la Chine et du peuple chinois qui ont “traversé la rivière en tâtant les pierres” face à cette épidémie qu'ils connaissaient très peu il y a deux mois.

En effet, au fur et à mesure que le pays entier a apporté l'aide et que tous les patients à traiter ont été hospitalisés, ce problème a été très vite résolu au Hubei et à Wuhan.

Par la lutte contre l'épidémie qui met à l'épreuve la Chine, les Chinois ordinaires ont vu personnellement, avec leur propre expérience que la Chine “place le peuple au cœur” de toute chose et qu'elle donne la priorité absolue à la vie et à la santé de la population, ce qui constitue le fil rouge de la réponse à l'épidémie de la Chine. Le gouvernement chinois n'a jamais “dissimulé exprès le bilan réel”, ce qui est une pratique à courte vue qui nuit à soi-même. La Chine comprend que seules la transparence et la publication des chiffres permettent d'endiguer rapidement l'épidémie, afin de faciliter le rétablissement de l'ordre économique et social. Chaque pays au cœur de la tempête le comprend profondément avec leur propre expérience.

La recherche de la vérité dans les faits a toujours été le principe directeur et la position de la Chine. La Chine a respecté le même principe face à l'épidémie. Au nom du respect de la vie, la Chine a révisé les chiffres et adhère fermement au principe de recherche de la vérité dans les faits. À chaque coin du monde, tant que des gens ont le sens de justice, par un grand nombre de faits, ils arrivent à la conclusion que la Chine reste attachée au principe de recherche de la vérité dans les faits et qu'elle accorde une grande importance au sens moral et au sens de la justice et les applique dans la vie par ses propres actions. 

Par Jiang Ning du Quotidien du Peuple en ligne

(Rédacteurs :Yishuang Liu, 孙晨晨)
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