Dernière mise à jour à 09h00 le 09/12
Le patron du groupe Daimler, Ola Källenius, a récemment confié à Xinhua que le constructeur automobile allemand envisageait davantage d'opportunités sur le marché chinois des voitures électriques, lequel connaît une croissance rapide grâce à la reprise économique dans ce pays et une poussée en faveur des véhicules à énergies nouvelles dans ce qui est le plus grand marché automobile du monde.
La société basée à Stuttgart, fondée par Carl Benz qui a breveté la première voiture à essence en 1886, est ainsi en train d'accélérer le développement des véhicules électriques.
"Nous avons pris une décision stratégique claire pour Daimler et pour Mercedes-Benz selon laquelle l'avenir de la mobilité de luxe haut de gamme sera neutre en CO2. Nous sommes sur la voie d'une conduite sans émissions et la Chine, notre plus grand marché, jouera un rôle important à cet égard", a dit M. Källenius lors d'une récente interview au cours du Web Summit, une conférence annuelle de leaders et d'entrepreneurs technologiques à Lisbonne qui s'est tenue de manière virtuelle cette année.
"Dans les trois prochaines années, nous industrialiserons plusieurs véhicules électriques en Chine, mais pas seulement des véhicules entièrement électriques à batterie, mais également des hybrides rechargeables", a ajouté le président du conseil d'administration de Daimler.
Alors que les inquiétudes concernant le changement climatique augmentent, la Chine est devenue à la fois le plus grand fabricant et acheteur de véhicules électriques au monde et représente actuellement plus de la moitié de toutes les voitures électriques.
Pour répondre à la nouvelle demande générée par la consommation verte, le gouvernement chinois a approuvé début octobre un plan visant à stimuler l'industrie des véhicules à énergies nouvelles (VEN).
La Chine a également fait un grand pas en avant dans le domaine des véhicules tout électrique avec la société Tesla d'Elon Musk, qui a sorti le Model 3 de son usine près de Shanghai en janvier dernier.
Interrogé sur l'impact de la pandémie de nouveau coronavirus, M. Källenius a répondu que sur les neuf premiers mois de 2020, son groupe était "déjà en hausse de plus de 8% depuis le début de l'année, malgré l'effet sur le marché en février et en mars". Après cette performance "forte" en cette année pourtant bien particulière, Daimler entend maintenir cet élan en 2021 en Chine, a-t-il assuré en se disant "prudemment optimiste".
Daimler, qui a une joint-venture avec l'entreprise publique chinoise BAIC Group, a vendu environ 700.000 voitures particulières en Chine en 2019. Au cours de la même période, il en a vendu un peu plus de 360.000 en Allemagne, son deuxième marché.
M. Källenius a estimé que la reprise économique chinoise post-pandémie a également aidé le constructeur allemand de voitures de luxe à enrayer un déclin. Ça a vraiment été une histoire en deux parties "où les confinements que nous avons connus au cours du premier semestre de cette année ont gravement affecté le marché et nous avons dû faire de nombreux ajustements commerciaux", a-t-il reconnu.
Mais au second semestre, a poursuivi le Suédois, "les choses s'améliorent de plus en plus, en particulier le marché chinois (qui) a rebondi de manière remarquable. Nous avons maintenant une croissance à deux chiffres pendant six mois consécutifs, ce à quoi nous ne nous attendions pas au début de cette pandémie. Nous terminons donc l'année de manière forte", s'est félicité Ola Källenius.
L'économie chinoise a progressé de 4,9% au troisième trimestre par rapport à la même période l'an dernier, selon les données officielles, devenant la première grande économie du monde à se remettre de la crise du coronavirus.
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