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Une femme du Xinjiang sort d'autres habitants de son village de la pauvreté

le Quotidien du Peuple en ligne | 08.12.2020 15h23
Une femme du Xinjiang sort d'autres habitants de son village de la pauvreté
Des couturiers fabriquant des manteaux rembourrés dans une usine du comté de Jiashi, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine). (Wang Zhuangfei / China Daily)

Pour Pashagul Kerim, son ambition ne se borne pas à sortir sa famille de la pauvreté.

Au cours de cinq dernières années, elle a aidé beaucoup de pauvres de son âge à se débarrasser de leurs mauvaises situations financières.

Pashagul, issue d'une famille à faibles revenus du comté de Wuqia, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine), a vécu dans les conditions de vie déplorables notamment après le décès de son père quand elle était jeune. C'était alors sa mère qui, à elle seule, a nourri ses deux frères et elle, avec de maigres revenus.

Elle était trop jeune pour épauler sa mère, quoiqu'affligée par leurs privations. Heureusement, en juin 2016, une opportunité susceptible de changer sa vie lui est advenue, quand le comté a lancé une campagne pour inciter de la main-d'œuvre à se rendre et travailler à Dongguan, dans la province du Guangdong (sud de la Chine).

Sans aucune hésitation, elle s'y inscrite et a décroché un emploi dans une usine de fabrication de composants électroniques.

Au départ, le travail s'avérait plutôt dur pour elle. Elle avait trop peur de se montrer faible et de faire des erreurs pour bâcler son travail à la légère. En cas de relâchement, se disait-elle souvent, elle ne ferait pas de progrès, sans parler de maîtriser plus de techniques ou de gagner plus d'argent. Elle s'est donc décidée de nouer amitié avec ses collègues pour se renseigner auprès d'eux quand elle était disponible.

Ses compétences professionnelles n'ont pas tardé à s'améliorer, et son salaire mensuel est passé de 2 000 yuans à 2 700 yuans (340 euros) en seulement 6 mois. Aujourd'hui elle gagne quelques 4 500 yuans (568 euros) par mois, en tant qu'ouvrière qualifiée de l'usine.

Elle ne s'en est pas contentée pour autant. Nombreux étaient ceux qui, vivant dans les régions indigentes, étaient en proie au manque de connaissances ou d'emplois, ce qu'elle gardait toujours au cœur.

Elle a alors téléphoné à ses cousins et amis pour leur faire comprendre qu'ils auraient la chance de mener une meilleure vie à condition qu'ils trouvent un bon travail.

Depuis 2015, environ 521 villageois sont partis dans le Guangdong, suivant son conseil, pour y trouver un emploi, parmi lesquels 210 sont issus de familles nécessiteuses. Au cours de cinq dernières années, elle a aidé 179 foyers démunis à gagner leur vie dans la province du Xinjiang (nord-ouest de la Chine), dont les revenus totalisent jusqu'à présent 630 000 yuans (79 560 euros).

Ses efforts ont enfin porté leurs fruits. Elle a été reconnue récemment ouvrière modèle national par la Fédération nationale des syndicats de Chine à Beijing.

En plus de son dévouement au travail, elle se montre aussi très gentille, toujours prête à donner un coup de main à son entourage.

Depuis 2015, elle a dépensé plus de 30 000 yuans (3 788 euros) pour acheter des billets de train à ses pairs sans le sou de sorte qu'ils puissent sortir du village et partir pour chercher du travail. En 2017, elle a même prêté main-forte à un de ses pairs qui a été hospitalisé pendant 10 jours, payant ses frais médicaux d'environ 19 000 yuans (2 400 euros). 

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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