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La Chine prépare des mesures plus fortes pour relancer l'économie après la perturbation des activités par le virus

le Quotidien du Peuple en ligne | 17.03.2020 15h40

La Chine s'apprête à adopter des politiques macroéconomiques plus solides pour soutenir son économie et maintenir la stabilité de l'emploi après que les dernières données sur la production industrielle, les ventes au détail et les investissements ont montré une contraction généralisée au cours des deux premiers mois en raison de l'épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus (COVID-19).

Selon le Bureau National des Statistiques (BNS), la production industrielle à valeur ajoutée de la Chine, un indicateur économique important, a chuté de 13,5% d'une année sur l'autre au cours de la période de janvier à février. Les investissements en immobilisations ont baissé de 24,5%, tandis que les ventes au détail de biens de consommation ont chuté de 20,5%.

Les premiers efforts déployés par le gouvernement pour lutter contre l'épidémie avaient confiné la plupart des habitants de la Chine à l'intérieur et fermé les usines, les magasins et les restaurants, ce qui s'est avéré essentiel à la lutte contre le virus, mais a également entraîné des perturbations de l'activité économique et des chaînes d'approvisionnement.

Mais si l'épidémie a provoqué un choc économique relativement important, son impact en est en grande partie « à court terme, externe et contrôlable », a assuré le porte-parole du BNS, Mao Shengyong, lors d'une conférence de presse.

Par ailleurs, a noté M. Mao, comme la propagation du virus a été pour l'essentiel contenue, l'amélioration des fondamentaux économiques de la Chine et la tendance à la hausse à long terme n'ont pas changé, citant l'échelle économique du pays, une forte résilience, de nouveaux moteurs basés sur l'Internet et des politiques macro-économiques flexibles parmi les principaux facteurs de croissance. « L'économie a résisté aux chocs de l'épidémie », a-t-il déclaré.

Étant donné que les entreprises ont accéléré le rythme pour reprendre leurs activités normales, le BNS prévoit que l'activité économique connaîtra une reprise visible en mars et au deuxième trimestre à mesure que l'impact s'affaiblira progressivement.

Selon M. Mao, en ce qui concerne les perspectives pour le second semestre de l'année, les politiques macroéconomiques plus fortes à venir mettront l'économie sur une base plus stable.

Face aux chocs économiques potentiels de l'épidémie, les autorités financières chinoises se sont pour leur part engagées à accorder plus d'attention à la flexibilité des politiques pour maintenir une liquidité raisonnablement suffisante et libérer le potentiel de la réforme du taux préférentiel des prêts.

Depuis le 16 mars, la banque centrale chinoise a mis en œuvre des réductions ciblées du ratio de réserve obligatoire (RRR) pour les banques éligibles, la deuxième de ce type cette année, qui libéreront 550 milliards de yuans (environ 78,6 milliards de dollars) de liquidités sur le marché.

D'autres mesures ont été prises, notamment l'émission de prêts spéciaux pour fournir un soutien de crédit à taux d'intérêt préférentiel aux entreprises et l'émission d'obligations spéciales pour fournir des fonds suffisants aux prêteurs commerciaux pour soutenir les petites entreprises.

Sur le plan budgétaire, le ministère des Finances a alloué des quotas pour les nouvelles obligations des gouvernements locaux avant la date prévue et a déployé des réductions d'impôts et de taxes dans les secteurs durement touchés.

« Dans l'ensemble, le niveau de la dette publique de la Chine reste relativement faible ... et il est possible d'augmenter correctement le déficit budgétaire », a déclaré Mao.

De son côté, le groupe de services financiers asiatique Nomura s'attend à davantage d'allègements financiers et de mesures d'assouplissement politique au cours des prochains mois, y compris de nouvelles injections de liquidités par le biais de canaux tels que la facilité de prêt à moyen terme et les réductions du RRR.

Enfin, les données publiées le 16 mars ont également montré que le marché du travail chinois est resté généralement stable en février, avec un taux de chômage dans les zones urbaines évalué à 6,2%, en hausse de 1 point de pourcentage par rapport au mois précédent, bien qu'il devrait s'améliorer à mesure que les entreprises rétablissent l'ordre de la production.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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