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De l'aide gouvernementale aux investissements collectifs, la coopération sino-africaine entre dans une nouvelle ère

Xinhua | 01.07.2019 09h08

"Les projets de China Railway Group Limited en Afrique reflètent l'évolution depuis des décennies de la coopération sino-africaine en termes d'infrastructures, qui a commencé par l'aide gouvernementale, puis est passée aux investissements collectifs entre des entreprises et des établissements financiers", a constaté M. Ren Hongpeng, vice-président de China Railway Group Limited.

M. Ren est l'un des invités du Dialogue sur la coopération sino-africaine de la construction d'infrastructures et du financement. L'événement a été organisé en marge de la première Exposition économique et commerciale Chine-Afrique qui s'est déroulée du 27 au 29 juin à Changsha, capitale de la province chinoise du Hunan. Une centaine d'entrepreneurs, de gouverneurs de banques et de fonctionnaires chinois et africains ont assisté à ce dialogue.

China Railway Group Limited a participé dans les années 1970 à la construction du chemin de fer Tanzanie-Zambie. Il y a trois ans, l'entreprise a construit la première ligne ferroviaire électronique en Afrique, à savoir le chemin de fer Ethiopie-Djibouti, dans le cadre d'une convention. Et actuellement, elle est en train de construire dans le cadre d'un PPP (partenariat public-privé) une route internationale traversant la Zambie, a rappelé M. Ren.

Il a proposé de rallier des sociétés locales et de chercher un financement auprès d'établissements financiers transnationaux pour soutenir les grands projets d'infrastructures en Afrique.

Le ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire du Cameroun, Alamine Ousmane Mey, a indiqué que les projets d'infrastructures dans son pays avaient besoin de financement. Ces dernières années, le gouvernement camerounais a émis des bons nationaux pour financer la construction d'infrastructures, ce qui a causé un endettement croissant du pays. M. Mey a encouragé de nouveaux modes de financement, dont le PPP, et a invité le secteur privé chinois à investir dans les infrastructures de son pays.

Il a également appelé, à l'occasion du dialogue, les pays africains à adopter une vision stratégique et à coordonner leurs ressources afin d'établir un réseau de transports sur le continent.

Les projets d'infrastructures africains ont besoin d'investissements importants et prennent du temps, ce qui représente un risque financier pour les entreprises de construction, a indiqué M.Pan Hailan, directeur général adjoint du département de gestion de l'assurance de projets de China Export & Credit Insurance Corporation. Il a conseillé aux entreprises chinoises de coopérer, de diversifier leurs sources de financements, et d'inviter le pays d'hôte à participer au développement des projets.

L'économiste en chef de la Banque de Développement de Chine (BDC), Liu Yong a suggéré une coopération entre les institutions financières nationales pour soutenir les entreprises chinoises et africaines dans la construction d'infrastructures.

La BDC mène une étude conjointe avec l'Agence française de Développement (AFD) pour exploiter le marché des tiers, notamment en Afrique. Elle envisage prochainement une coopération avec la Banque mondiale et la Banque de Développement d'Afrique, selon M.Liu.

Il a également fait savoir que la BDC a organisé, en l'espace d'une dizaine d'années, 110 formations destinées à plus de 2 900 représentants africains en la matière. La formation humaine est aussi importante que le financement dans la coopération sino-africaine pour les infrastructures, selon l'économiste en chef.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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