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Le marché chinois contribue à la croissance de la cerise chilienne

Xinhua | 21.11.2016 08h57

Ces dernières années, les cerises sont devenues un pilier du commerce entre le Chili et la Chine, les agriculteurs sud-américains consacrant en effet une grande part de leur production au marché chinois.

Rucaray, une entreprise basée à Rancagua (100 km au sud de Santiago), a ainsi commencé à exporter ses cerises vers la Chine il y a 14 ans.

L'entreprise, qui exporte 82% de sa production en Chine, vante son usine de transformation modernisée qui emploie principalement des femmes pour nettoyer et emballer les fruits.

Ricardo Vial, son directeur commercial, confie à Xinhua que ce commerce avec la Chine a contribué à un "grand développement" des vergers, ainsi qu'à la croissance de l'emploi. "La Chine nous a apporté de la stabilité, nous permettant de cultiver et de diversifier nos produits", se félicite-t-il.

Le marché chinois, ajoute M. Vial, "a contribué à revitaliser la production de fruits du Chili".

Avec 24.000 hectares de cerisiers et davantage de plantations prévues, le Chili a besoin de diversifier ses marchés à l'exportation au-delà des Etats-Unis et de l'Europe, explique ce cadre qui s'est rendu à quatre reprises en Chine et se dit intéressé par "la façon chinoise de développer les relations personnelles".

Le Chili se tourne donc vers les marchés telles que la Chine et l'Asie du Sud-Est, profitant d'un accord de libre-échange signé en 2005 qui a permis d'intensifier les échanges commerciaux et fait de la Chine son partenaire principal.

Alors que de plus en plus d'avions transportent les cerises chiliennes vers la Chine, le volume total des exportations pourrait atteindre 100.000 tonnes en 2016, d'après l'Association chilienne des exportateurs de fruits.

Le coût du transport par avion est de 3,6 dollars au kilo lorsque la demande n'est pas trop forte, même si celle-ci fluctue chaque semaine, d'après M. Vial.

Le problème reste le manque de vols directs entre les deux pays. Le transport maritime ne coûte que 1,3 dollars au kilo, mais le trajet prend environ trois semaines. Grâce à un emballage spécial, ces cerises peuvent cependant supporter un transport d'un mois, avant de passer 20 jours de plus au réfrigérateur.

Vingt millions de cageots de cerises, de cinq kilos chacun, ont été transportés par Rucaray depuis le début de l'année en dépit de conditions climatiques défavorables. Cette entreprise est également impliquée dans la production de vin, principalement pour le marché chinois.

"Les exportations vers la Chine progressent chaque année. Nous avions le potentiel d'exporter davantage cette année, mais les conditions climatiques ont affecté la production et nos attentes", déplore Ricardo Vial.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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