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La technologie de construction de métro de la Chine donne un coup d'accélérateur à l'Iran

Xinhua | 07.09.2016 16h52

Trop concentré sur son travail de câblage d'une rame de métro semi-manufacturée, Siamak Ghasemi n'a pas remarqué qu'on le prenait en photo. Lorsqu'il s'en est rendu compte trente secondes plus tard, ce jeune ouvrier de 36 ans a laissé échapper un sourire timide. "Laissez-moi d'abord améliorer ma tenue", a-t-il lancé.

"J'ai porté ce bleu de travail pour la première fois il y a 10 ans", a expliqué cet employé déjà chevronné de Tehran Wagon Manufacturing (TWM), une joint-venture sino-iranienne basée à Téhéran cofondée par les sociétés chinoises CNR Changchun Railway Vehicles et NORINCO International Cooperation.

"La Chine est à la pointe de la technologie dans la construction de métros et de transports ferroviaires. Elle a toujours de grandes choses à partager avec l'Iran", a indiqué M. Ghasemi, qui a suivi des formations en Chine en 2007 et 2010.

"Au tout début, nous importions de Chine. Puis nous avons appris à assembler. A présent, avec l'aide de la Chine, le processus est plus localisé et nous avons notre propre chaîne de production", a-t-il expliqué à Xinhua.

Construite en 2003, l'usine, qui compte environ 960 employés iraniens et une trentaine d'employés chinois, peut assembler 450 wagons de métro et 72 wagons à étage pour trains intercités et fabriquer à elle seule 144 unités de carrosserie chaque année. Les produits sont envoyés à Téhéran et vers d'autres villes iraniennes telles que Méched, Tabriz, Ispahan et Shiraz.

Les métros changent la vie des Iraniens. Le métro de Téhéran transporte ainsi 4 à 5 millions de passagers chaque jour. Cinq lignes, toutes construites par des entreprises chinoises, sont en service dans la capitale, et deux de plus sont en construction.

Les routes à Téhéran sont généralement très embouteillées, le prix du pétrole étant très faible (jusqu'à 0,4 dollars par litre) et les voitures d'occasion très courantes.

"De plus en plus de personnes préfèrent les moyens de transport respectueux de l'environnement à présent", a indiqué Sadat Kharaj, un professeur d'anglais de 40 ans, alors qu'il attendait à la station de Chitgar, sur l'extension de la ligne 5, dans l'ouest de Téhéran.

"Avant, je prenais ma voiture pour aller travailler. Cela prenait un peu moins d'une heure. Mais avec le métro, cela prend moitié moins de temps, et on n'attend jamais plus de 10 minutes", a-t-il indiqué, en précisant toutefois qu'il faudrait accroître "le nombre de lignes, la fréquence des trains et le nombre de wagons".

Le directeur de TWM, Davood Shadmani, est pleinement conscient de cette demande.

"L'Iran a obtenu beaucoup de choses de la part de ses partenaires chinois. Et la voie à suivre est claire : nous souhaitons davantage de coopération avec la Chine dans les nouvelles technologies de construction ferroviaire qu'elle maîtrise", a-t-il indiqué.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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