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Les célèbres dentelles françaises sous pavillon chinois

le Quotidien du Peuple en ligne | 06.04.2016 15h49

Le leader chinois du textile, Yong Sheng, une société privée dong le siège se trouve à Hangzhou, vient de racheter la compagnie française de dentelles Desseilles Laces, l'un des plus vieux producteurs de dentelle de l'hexagone, pour un montant de 300 000 euros.

Fondée en 1993, Yong Sheng, côtée en Bourse à Hongkong, vend ses produits dans plus de 60 pays. En 2015, la compagnie a annoncé une hausse de ses revenus de plus de 20% par rapport à 2014.

Suite à cette acquisition, le groupe chinois dispose pour la première fois d'une base de production en Europe. L'année dernière, Desseilles a vu son chiffre d'affaires atteindre 5,4 millions d'euros, un déclin de 35% par rapport à 2014. Un rachat qui le sauve de la faillite.

Aujourd'hui, 70% des produits du Français sont exportés en Asie. Après cette transaction, le fabricant français devrait augmenter rapidement ses parts de marché en Chine, et avoir plus d'opportunités de développement dans le monde entier.

Pour Michel Berrier, directeur général de Desseilles : «Après ce rachat, nous projetons de devenir le producteur n°1 de la dentelle en Chine. Nous fournissons déjà un grand nombre de marques célèbres de sous-vêtement, dont Victoria's Secret.»

«La coopération avec Yong Sheng permettra des avantages financiers conséquents, et également un accès aux nouveaux marchés. En même temps, nous apporterons à Yong Sheng des designs et produits créatifs difficiles à trouver en Chine. »

Faisant partie des rares fabricants de dentelles à maîtriser les techniques les plus modernes et la méthode de production traditionnelle, Desseilles est devenue une marque célèbre en France grâce à son savoir-faire.

La firme a depuis rencontré des problèmes juridiques avant l'acquisition. D'anciens employés ont poursuivi la compagnie pour violation de la législation française du travail, et le tribunal l'a condamné à une amande d'un million d'euros.

La société française prévoit de réduire ses effectifs de 74 à 60 personnes. Parmi les offres de l'entreprise, le plan chinois a fourni les meilleures solutions pour les problèmes liés aux emplois locaux. Yong Sheng a promis de garder 60 postes, et de continuer la production à Calais, lieu de naissance de l'entreprise, pour au moins 5 ans.

Lu Jinyong, professeur de l'Université de commerce international et d'économie de Beijing : «L'industrie textile chinoise a vu un déclin de la compétitivité internationale en raison de l'augmentation des coûts de la main-d'œuvre. L'élément essentiel pour la Chine pour renforcer sa compétence et améliorer sa structure industrielle est d'acquérir des marques étrangères de premier niveau mondial. »

 

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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