Dernière mise à jour à 09h24 le 06/03
Le taux de déficit budgétaire plus élevé prévu en 2016 ne doit pas être considéré comme une forte relance, et le pays dispose encore de vastes outils politiques pour mettre fin à la pression économique à la baisse, a expliqué samedi un haut responsable du bureau de recherche du gouvernement central chinois.
Un ratio de déficit sur PIB de 3% se trouve dans une marge sûre et reste relativement bas, alors que de nombreux pays développés ont fixé un ratio bien supérieur à 3%, a expliqué Huang Shouhong, directeur adjoint du Bureau de recherche du Conseil des Affaires d'Etat, lors d'une conférence de presse.
La Chine augmentera ce ratio à 3% cette année, contre 2,3% en 2015, tout en réduisant les impôts de manière généralisée, a annoncé samedi le Premier ministre, Li Keqiang, lors de la cérémonie d'ouverture de la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois).
Cette hausse vise en grande partie à réduire les coûts pour les entreprises et ne doit pas être interprétée comme une forte relance, a indiqué M. Huang.
Ces dernières années, le gouvernement s'est abstenu de procéder à un assouplissement quantitatif conséquent pour lutter contre le ralentissement économique, préférant à la place promouvoir les réformes structurelles, lesquelles se sont avérées fructueuses pour la régénération de l'économie.
"Le gouvernement chinois dispose encore de suffisamment d'outils politiques innovants pour lutter contre la pression à la baisse", a-t-il ajouté.