Dernière mise à jour à 08h30 le 02/02
Des scientifiques chinois ont développé un moyen d'obtenir de l'engrais à partir des eaux usées déversées par les usines de traitement des pommes de terre.
La Chine considère les pommes de terre comme un nouveau produit alimentaire de base pour assurer la sécurité alimentaire, mais les eaux riches en protéines déversées par les usines de traitement des fécules sont à l'origine de la pollution des rivières et des lacs.
"Pendant des années, il n'y a pas eu de solution technique à ce problème, ce qui a obligé les autorités de l'environnement à fermer plus de 10.000 petites usines. Cela a porté atteinte au marché de la pomme de terre et aux agriculteurs", a indiqué Liu Gang, chercheur de l'Institut de physique et chimie de Lanzhou de l'Académie des sciences de Chine.
L'équipe de M. Liu a développé des technologies qui permettent de réduire de moitié la demande chimique en oxygène des effluents provenant du traitement des pommes de terre, en enlevant la fécule, la fibre et les protéines.
Grâce à leur teneur élevée en azote, en potassium et en phosphore, ces effluents représentent une eau d'irrigation idéale. Trois sociétés de fécules utilisent actuellement cette technologie pour purifier les eaux déversées.
La Chine est le premier producteur de pommes de terre du monde, avec 5,6 millions d'hectares de cultures.