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Belong Forum Chine : à la recherche d’entrepreneurs chinois innovants

le Quotidien du Peuple en ligne | 30.09.2015 14h41
  • Belong Forum Chine : à la recherche d’entrepreneurs chinois innovants

    1/3Belong Forum China, les 23-24 septembre, Beijing (Photo/Ji Jianpeng & Ma Yiting)

  • Belong Forum Chine : à la recherche d’entrepreneurs chinois innovants

    2/3Nathalie Bastianelli, fondatrice du Belong Forum (Photo/Ji Jianpeng & Ma Yiting)

  • Belong Forum Chine : à la recherche d’entrepreneurs chinois innovants

    3/3Autour des tables d'intelligence collective (Photo/Ji Jianpeng & Ma Yiting)

Comment une entreprise peut atteindre le triple objectif, de réaliser des bénéfices, protéger l'environnement et assumer sa responsabilité sociale ? Le Belong Forum Chine apporte quelques éclaircissements.

Le Forum a été initié par Nathalie Bastianelli, fondatrice et CEO de Belong & Partners. Forte d'une riche expérience en Chine, la responsable constate depuis longtemps des problèmes liés à la pollution dans le pays.

Cette plate-forme a été ainsi fondée pour encourager des initiatives écologiques - occidentales et chinoises comprises- dans le but de promouvoir l'idée d'un développement durable dans le milieu des affaires en Chine.

Aller au-delà du Made in China

Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a mentionné à plusieurs reprises la nécessité de développer des plates-formes permettant à un plus grand nombre de personnes d'accéder à l'innovation et à l'entrepreunariat. Certains jeunes Chinois sont déjà en avance, comme Yan Luhui, qui a conçu le premier logiciel de gestion d'empreinte carbone.

Diplômé de l'Université d'Oxford, Yan Luhui a fondé en 2011 Carbonstop, une agence de services spécialisés dans le conseil et la gestion de l'empreinte carbone. Le logiciel a obtenu une dizaine de brevets nationaux et reconnu par plusieurs prestigieux clients comme Kohler, la Fondaiton SEE et le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement).

Pour Nathalie Bastianelli, Yan Luhui représente la nouvelle génération de jeunes entrepreneurs sociaux chinois, innovants et motivés, qui tentent d'amener la Chine bien au-delà du «Made in China».

Des produits chinois 100% écologiques

Eco&More est une marque organique chinoise, fondée par Jeni Saeyang, une Australienne d'origine chinoise. Eco&More propose des produits de soins à base de plantes : c'est également la première marque chinoise à avoir reçu la certification internationale PETA (People for the Ethical Treatment of Animals).

Cependant, Eco&More a rencontré des difficultés inattendues sur le marché chinois. Les clients sont encore attachés aux produits organiques importés, à tel point que les détaillants ont conseillé de ‘maquiller' la firme en marque occidentale pour mieux se vendre en Chine.

«Mais nous sommes Chinois, pourquoi devoir envoyer nos produits en Australie ou à Hong Kong puis les ‘importer' pour être reconnus par les clients chinois ?», a déploré Jeni.

De plus, le problème d'emballage au niveau de la logistique dans le secteur de l'e-commerce préoccupe également Jeni. Elle avait notamment contacté Alibaba pour proposer des emballages recyclés auprès des marchands de Taobao, mais toujours pas de réponse. A l'occasion du Forum, Jeni Saeyang a eu l'occasion de partager ses idées avec le représentant de la Fondation Alibaba.

Une Chine innovante

Winsun est une entreprise high-tech spécialisée dans l'impression 3D des architectures. Le président Ma Yihe avait été invité par Nathalie Bastianelli en 2014 à participer au Forum de Lille. La société qui a passé 12 ans à étudier les technologies d'impression 3D, a réussi à transformer les déchets de construction en matériaux propres.

Au cours du Forum, Ma Yihe a fait du chemin difficile parcouru. En effet, l'impression 3D n'avait pas reçu l'aval des professionnels de la construction du fait de la menace d'une nouvelle technologie dans la profession. En plus, les promoteurs n'avaient pas confiance en ce nouveau matériau issu des déchets de construction.

De ce fait, Winsun se définit finalement en une entité de recherche pour collaborer avec les plus grands groupes de construction, évitant les conflits d'intérêts avec les constructeurs traditionnels. La compagnie met également l'accent sur la technologie garantissant une qualité et sécurité des matériaux, dans l'objectif de rassurer les promoteurs immobiliers.

Aujourd'hui, l'impression 3D de la société high-tech peut économiser jusqu'à 50% du coût total de construction. Les fibres développées par Winsun sont plus résistantes que le béton habituel. Ma Yihe envisage même de développer une impression à partir du sable, pouvant permettre de réduire les phénomènes de désertification. Dans l'avenir, Winsun projette d'explorer l'énergie solaire pour l'intégrer dans les matières de construction 3D.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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