Dernière mise à jour à 15h41 le 14/08
Les 4 et 5 juin derniers, le Sixième forum international sur l'investissement et la construction d'infrastructures s'est tenu à Macao. Il était organisé conjointement par la China International Contractors Association et le Bureau économique de Macao. Un forum qui avait pour objectif de fournir une plate-forme internationale spécialisée à l'échange d'idées, l'acquisition d'informations, la découverte d'opportunités et la recherche de coopérations.
Lors des discussions, la contribution mondiale des entreprises chinoises a été louée par les fonctionnaires de haut rang de plusieurs pays et les responsables des institutions financières internationales.
Des projets nationaux en provenance de Chine
« La Banque de l'ASEAN pour les infrastructures a bénéficié d'un soutien important de la part du gouvernement chinois. Chaque fois qu'un crédit spécial était négocié, l'attention se portait sur sa connexion aux infrastructures. Je crois que cela correspond très bien aux besoins de notre époque », a affirmé, admiratif, M. Lim Sidenine, secrétaire d'État au ministère cambodgien des Travaux publics et du Secrétariat. Il a souhaité que son pays puisse collaborer avec des compagnies d'ingénierie chinoises sur l'étude de projets concrets lors de l'élaboration du plan de développement national, ce qui pourrait accroître leur potentiel industriel.
« La coopération sino-zambienne remonte loin dans l'histoire. Dans les années 1970, la Chine a aidé la Zambie et la Tanzanie à construire un chemin de fer reliant les deux pays », a précisé M. Christopher Yaluma, ministre zambien du Développement minier, énergétique et hydraulique. La ligne de chemin de fer qui dessert la Zambie et la Tanzanie, long de 1 700 km, est toujours en service, bien qu'elle soit usée comme beaucoup d'autres voies ferrées zambiennes après un fonctionnement de près de 40 ans.
Selon M. Yaluma, en 2011, la construction d'infrastructures est l'une des priorités déclarées du gouvernement zambien, et elle atteint désormais 56,5 % du PIB du pays. En 2012, la Zambie a lancé un projet dit des « 8 000 routes ». On vise par ailleurs à promouvoir les échanges économiques entre le sud de la Zambie et les autres pays africains. Ces travaux, échelonnés en deux tranches, devraient se terminer dans 8 ans.
« Ce projet va coûter 5,6 milliards de dollars. Le manque de ressources financières est justement le plus grand défi auquel nous devons faire face », a expliqué Christopher Yaluma. « Heureusement que le gouvernement chinois nous a tendu la main encore une fois. 95 % des compagnies sélectionnées pour la mise en œuvre de ce projet sont chinoises et la plupart des fonds proviennent de la Banque chinoise d'import-export. Nous maintenons une coopération étroite avec la partie chinoise. »
Le fait que les entreprises chinoises ont pris en charge un grand nombre de projets d'infrastructures dans les pays africains a largement contribué au développement socio-économique local. En 2014, la Chine a signé des contrats d'un montant de l'ordre de 75 milliards de dollars en Afrique. Parmi ces contrats, ceux dont les travaux sont déjà effectués totalisent 53 milliards de dollars. Dans l'avenir, les deux parties parlent d'établir un partenariat transnational et inter-régional dans le domaine des infrastructures.
« Les fonds investis par la Chine dans les infrastructures dépassent déjà de loin ceux de tout autre pays. Nous nous réjouissons que les entreprises chinoises d'ingénierie et du bâtiment aient cette capacité de fournir des projets d'infrastructures au niveau mondial », a dit Hans Schulz, vice-président de la Banque interaméricaine de développement. Selon lui, c'est pourquoi la Chine est devenue l'un des premiers partenaires des pays d'Amérique latine et des Caraïbes. Depuis 2010, elle est le deuxième pays exportateur vers l'Amérique latine et l'un des principaux partenaires commerciaux de la région.
« La coopération entre la Chine et Équateur concerne de nombreux projets d'infrastructures énergétiques. La centrale hydroélectrique de Coca Codo Sinclair, d'une puissance de 1 500 MW, est un exemple. C'est le plus grand projet hydroélectrique du pays. Grâce à ce projet, la production d'électricité nationale va doubler », a affirmé Angie Toral Hidalgo, secrétaire générale adjointe chargée de la gestion des organismes et de l'efficacité du ministère de la Coordination des secteurs stratégiques d'Équateur.
Selon Mme Hidalgo, l'Équateur prévoit une production électrique totale de 8 000 MW en 2016, dont 90 % générée par des centrales hydroélectriques. Un effort permettra d'éviter l'équivalent de 7 millions de tonnes d'émissions de CO2. Elle espère que la coopération avec la Chine servira à promouvoir le développement énergétique et électrique de son pays.
Les centrales hydroélectriques Jorge Cepernic et Néstor Kirchner sont deux projets issus de la coopération sino-argentine. Deux belles réalisations à l'actif des deux pays. « La puissance cumulée de ces centrales atteint 1 740 MW, pour un investissement de 7,4 milliards de dollars et 7 000 emplois créés », a exposé Liscia Sergio, conseiller du secrétaire national du ministère argentin de la Planification fédérale, des Investissements publics et des Services publics.