L'économie française pourrait s'accélérer à hauteur de 1,2% cette année, dépassant ainsi la prévision du gouvernement français à 1%, principalement en raison d'un regain d'activité dans le secteur de la fabrication et de la croissance des dépenses des ménages, selon les chiffres officiels publiés jeudi soir par l'INSEE dans sa note de conjoncture de juin.
Après trois ans de performance économique morose, l'Institut français de statistiques prévoit une "accélération marquée du PIB (...) tirée par l'industrie manufacturière, et un rebond dans les secteurs énergétiques et marchands".
Avec l'amélioration du climat des affaires pour les entreprises françaises et un repositionnement de tous les secteurs industriels dans la perspective d'une reprise d'élan, l'ensemble de la production manufacturière du pays devrait augmenter de 2%, après une légère hausse à 0,3% en 2014, selon le rapport.
"En termes de demandes, l'accélération du pouvoir d'achat des ménages est essentielle et c'est donc la consommation des ménages qui devrait conduire à cette reprise de la croissance sur l'année", précise le rapport.
L'investissement des entreprises pourrait enregistrer une performance modeste à hauteur de 1% cette année, comparativement à une moyenne de 4% en 2010 et 2011, ce qui pourrait rendre difficile pour l'économie française, de parvenir à revenir à un taux de croissance d'avant la crise.
Dans son rapport, l'INSEE prévoit également une stabilisation du taux de chômage d'ici la fin de l'année à 10,4%. Toutefois, "le chômage pourrait tout de même baisser si les demandeurs d'emploi les plus âgés continuent de se sentir découragés."
"Avec une prévision de croissance de plus de 1% cette année, l'INSEE a confirmé que la reprise de l'activité avait désormais clairement pris racine en France", a déclaré Michel Sapin, ministre français des Finances.