La première clinique de chirurgie esthétique conjointement investie par la Corée du Sud et la Chine à Shanghai ouvrira officiellement le mois prochain, dans un contexte où plus de Chinois sont décidés à passer sous le bistouri pour améliorer leur apparence.
Les clients chinois représentent aujourd'hui 60% du marché de la chirurgie esthétique en Corée du Sud, a souligné Yang Yunyun, chef de projet pour l'Hôpital esthétique Saint Baum dans le pays.
Des données de l'Ambassade sud-coréenne en Chine montrent qu’environ un million de Chinois ont obtenu un visa de tourisme médical pour se rendre en Corée du Sud en 2012. Une partie importante d'entre eux se sont fait refaire les paupières , le nez ou le menton.
Quand la chirurgie rime avec le shopping
Mais dès son ouverture, l'hôpital de Yang est prêt à renverser cette tendance.
«Tous les patients ne sont pas forcément prêts a être opérés dans un pays étranger. Beaucoup préfèrent le faire dans un environnement familier, comme pouvoir passer sa convalescence à la maison, procurant un véritable sentiment de sécurité et de détente, et c'est là que nous intervenons », a déclaré Yang.
Saint Baum, situé dans le nord du Bund de Shanghai, représente un investissement de 10 milliards de wons (9,7 millions de dollars), dont 70% provenant de la compagnie Enjines Ltd Saint Baum en Corée du Sud, et 30% de deux firmes chinoises. L'établissement privé prévoit de se rendre public en Chine dans les cinq ans à venir, a noté le responsable.
De nombreux salons de beauté en Chine affirment utiliser des traitements coréens ou recruter des médecins sud-coréens, mais Saint Baum est le premier hôpital créé par une entreprise coréenne à obtenir une licence auprès des autorités de Shanghai. La clinique a embauché plusieurs médecins supérieurs sud-coréens, chacun étant titulaire d'une licence de médecin étranger en conformité avec les autorités sanitaires chinoises.
Il est plutôt difficile d'estimer annuellement le nombre de personnes en Chine ayant subi une chirurgie esthétique, le fait que ces opérations ne sont pas effectuées dans des hôpitaux agréés.
Mais, selon la Société internationale de chirurgie plastique et esthétique, la valeur du marché chinois a dépassé les 300 milliards de yuans (45 milliards de dollars) en 2011, soit 0,6% du PIB, et est actuellement en plein essor avec une croissance annuelle de 40%.