La coopération économique de la Chine avec l'ASEAN (Association des nations d'Asie du Sud-Est) ne sera pas altérée par des disputes avec le Vietnam et les violences récentes qui ont ciblé les étrangers.
Cette affaire ne concerne pas les relations entre la Chine et l'ASEAN, mais celles qui existent entre elle et un membre particulier du bloc. La Chine et l'ASEAN ne doivent pas permettre aux violences survenues au Vietnam de les détourner de leur objectif premier de croissance et de coopération régionale.
La coopération étroite entre la Chine et l'ASEAN est un fruit de la mondialisation, et contribue à la stabilité et à la prospérité régionales.
La coopération mutuellement bénéfique a été et continuera à être un objectif commun pour la Chine et l'ASEAN, qui se trouvent à une étape d'industrialisation et d'urbanisation accélérée et partagent des objectifs et tâches similaires de développement.
Le commerce entre la Chine et l'ASEAN s'est révélé résistant malgré la reprise économique mondiale ambivalente et un protectionnisme croissant. Le volume du commerce entre les deux parties a augmenté de 10,9% à 444 milliards de dollars en 2013, dépassant le taux de croissance de 7,6% du commerce extérieur total de la Chine.
La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'ASEAN et cette dernière était le 3e plus grand partenaire de la Chine, de même qu'une destination importante pour les investissements et le tourisme. Derrière ces chiffres se trouvent les échanges entre personnes, les capitaux et les informations.
Alors que la synergie entre la Chine et l'ASEAN décolle, des données de SWIFT, un fournisseur mondial de services de messagerie sécurisée, ont révélé que Singapour avait remplacé Londres en tant que deuxième plus grand centre offshore du yuan, les entreprises chinoises l'utilisant en effet comme un tremplin pour l'ASEAN dans son ensemble.
La Chine et l'ASEAN travaillent à l'établissement d'une zone de libre-échange, la plus grande parmi les pays en développement, et envisagent d'augmenter le volume du commerce à 1.000 milliards de dollars d'ici 2020. Compte tenu de l'état actuel des affaires, l'objectif est en vue.
Un examen du passé montre que le plus important facteur dans les relations Chine-ASEAN est la paix et la stabilité, et que la plus importante leçon tirée de l'expérience est qu'il faut résoudre les différends par le dialogue.
Le chaos au Vietnam a coûté beaucoup à ce pays, brisant la confiance des investisseurs et entraînant du chômage.
La Chine est toujours prête à résoudre les différends à travers la consultation et la négociation. Les autres pays doivent faire preuve du même esprit plutôt que de prendre d'agir de façon radicale et d'avancer plus loin sur la mauvaise voie.