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L'orchestre folklorique du Xinjiang se fait un nom grâce à la fusion musicale

le Quotidien du Peuple en ligne | 29.01.2023 15h17

En entendant le duo de la chanson folklorique kazakhe ''Une magnifique rose'' et l'air ''Nessun Dorma'' (Que personne ne dorme) tiré de l'opéra italien ''La Bohème'' de Giaccomo Puccini, Xu Dandan a été un peu surpris, puis rapidement enchanté par l'alchimie générée par cette combinaison peu fréquente, notamment l'accompagnement du gijak, un instrument à cordes à archet traditionnel ouïghour.

''Le concert, qui mettait en vedette divers instruments et genres musicaux, était très bien exécuté'', a déclaré M. Xu après avoir assisté au concert du Nouvel An lunaire chinois à Urumqi, capitale de la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine).

Cette photo prise le 14 janvier 2023 montre le concert du Nouvel An lunaire chinois présenté par l'orchestre folklorique du Théâtre d'art du Xinjiang à Urumqi, capitale de la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine). (Xinhua)

Présenté par l'orchestre folklorique du Théâtre d'art du Xinjiang, le répertoire comprenait également des classiques occidentaux, de la musique folklorique d'autres régions de Chine et des airs connus de films chinois, tous interprétés avec des instruments de musique folkloriques du Xinjiang tels que le rewap, le dutar, le satar et le gijak.

L'orchestre est principalement composé d'instruments de musique joués par les minorités ethniques du Xinjiang, a déclaré Xu Zhijun, chef d'orchestre du concert. Il a ajouté que la musique de l'orchestre incarne le style musical flamboyant de la Route de la Soie, et qu'elle a donc un grand potentiel pour s'internationaliser.

Photo prise le 14 janvier 2023 montrant le concert du Nouvel An lunaire chinois présenté par l'orchestre folklorique du Théâtre d'art du Xinjiang à Urumqi, capitale de la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine). (Xinhua)

''C'était merveilleux et magique que (le spectacle) rapproche la musique du Xinjiang et la musique occidentale à la fois dans le temps et dans l'espace'', a-t-il souligné.

Cependant, l'absence de normes d'exécution et d'une base de fans de la musique folklorique du Xinjiang à l'échelle nationale a longtemps empêché l'orchestre de devenir célèbre.

L'effort d'intégration de la musique folklorique du Xinjiang à la musique occidentale a commencé il y a dix ans, lorsque Zhang Rui, aujourd'hui à la tête de l'orchestre, a débuté sa carrière à l'orchestre. Nous voulions élargir notre marché et nous débarrasser du stéréotype de la ''rusticité''. C'est pourquoi nous avons essayé, par exemple, des œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart et de Dmitri Chostakovitch'', se souvient-il.

Grâce à cette expérience audacieuse, la fusion musicale est devenue une carte de visite de l'orchestre, qui incite de plus en plus de chefs d'orchestre et d'interprètes à collaborer. L'orchestre a effectué des tournées dans plus de 70 pays et régions du monde. Parallèlement, un nombre croissant de jeunes musiciens le rejoignent.

Cette photo prise le 14 janvier 2023 montrant le concert du Nouvel An lunaire chinois présenté par l'orchestre folklorique du Théâtre d'art du Xinjiang à Urumqi, capitale de la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine). (Xinhua)

Pour Adile Mahmut, une musicienne de gijak, l'orchestre est sur la bonne voie. ''Les instruments occidentaux comme le violoncelle, la basse et le trombone sont utilisés pour combler les parties de basse qui nous manquent, ce qui rend notre musique plus dense et luxuriante. Je pense que nous devrions essayer davantage (de collaborer) pour que plus de gens aiment notre musique'', a-t-elle déclaré.

La jeune femme de 28 ans a appris à jouer à la fois du gijak et du violon auprès de son père à l'âge de huit ans, jusqu'à ce que ce dernier décide qu'elle devait se concentrer sur le gijak."J'avais l'habitude de considérer que jouer du gijak était un peu 'vieux jeu', mais plus maintenant", a-t-elle déclaré.

Caractérisé par son son clair et léger, le gijak possède généralement deux cordes principales et une caisse de résonance sphérique. À sa base se trouve un repose-genoux allongé permettant de jouer debout, plutôt qu'à l'horizontale comme un violon.

"Parfois, les gens peuvent confondre un gijak avec un violon ou un erhu", a déclaré Adile Mahmut à Xinhua tout en pratiquant l'instrument, expliquant les différences entre eux. "Après nos récents concerts, je suis plus convaincue que les mélodies du gijak peuvent être entendues depuis des endroits encore plus éloignés dans le monde".

"Ces années, nous avons plus de jeunes musiciens avec nous. Je peux voir la confiance et la fierté qui les habitent. Ils sont compétents et ont de larges horizons", a noté M. Zhang. "Nous sommes maintenant sur le point de faire connaître la musique du Xinjiang à tout le pays et au monde entier".

(Rédacteurs :孙鸿宇, Ying Xie)
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