Dernière mise à jour à 09h02 le 28/01
Le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Robert Mardini, a salué le rôle de la Chine dans la promotion du droit international humanitaire et la protection des civils dans les conflits armés, souhaitant renforcer davantage la coopération du CICR avec la Chine et la Croix-Rouge chinoise à l'avenir.
L'ENGAGEMENT HUMANITAIRE DE LA CHINE
"La Chine est un acteur clé sur la scène internationale. La Chine s'est fait entendre et a joué un rôle très positif lorsqu'il s'agit de plaider en faveur de l'accès humanitaire dans des endroits difficiles, notamment au Conseil de sécurité des Nations Unies à New York", a indiqué M. Mardini lors d'une interview accordée à Xinhua, au siège du CICR à Genève.
Nous avons un dialogue très soutenu et de longue date avec la Chine sur les priorités humanitaires, les situations humanitaires, ainsi que sur le droit international humanitaire, l'accès humanitaire et la manière de concilier les priorités humanitaires et de développement, a-t-il poursuivi.
Soixante pays dans lesquels le CICR mènent une large gamme d'activités se situent le long de l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route", a fait remarquer M. Mardini.
"La grande majorité de ces pays sont touchés par les conflits armés, le changement climatique, les perturbations socio-économiques. Nous avons beaucoup de choses à partager avec la Chine", a-t-il dit.
Vendredi à Genève, le CICR a signé un mémorandum de coopération avec la Croix-Rouge chinoise. Le directeur général espérait renforcer davantage la coopération avec la Chine et la Croix-Rouge chinoise à l'avenir.
"Il sera très important de poursuivre la discussion sur l'importance du droit international humanitaire et des Conventions de Genève," a-t-il dit.
BESOINS DE FINANCEMENT
"Malheureusement, le monde ne va pas bien", a déploré le directeur général du CICR.
Dans un monde confronté à des crises multiples et à des défis sans précédent sur tous les fronts, l'Ukraine représente, selon lui, la plus grande opération de son organisation cette année, alors qu'il existe en même temps plus de 100 autres conflits armés à travers le monde.
"Tous ces conflits sont malheureusement sous l'écran radar de la communauté internationale", a-t-il souligné.
Alors que le nombre de conflits violents et armés augmente dans le monde, l'environnement de collecte de fonds pour les organisations à but non lucratif se durcit et les budgets se rétrécissent.
M. Mardini a exhorté qu'avec 2,8 milliards de francs suisses (3,05 milliards de dollars américains), l'appel de fonds du CICR pour 2023 était le plus élevé jamais enregistré.
"C'est un énorme défi pour nous en termes de collecte de fonds. C'est aussi un énorme défi en termes de coût pour fournir une aide humanitaire significative", a-t-il commenté.
Il a noté que le défi se trouvait notamment dans des endroits tels que l'Afghanistan, le Yémen, la Corne de l'Afrique, le Sahel, la région du lac Tchad et la Syrie, qui constituent des "points chauds clés" pour le travail et la mission du CICR.
Créé en 1863, le CICR fournit une assistance humanitaire aux personnes touchées par un conflit ou une situation de violence armée et fait connaître les règles qui protègent les victimes de la guerre.