Dernière mise à jour à 09h52 le 26/01
Le modèle de coopération qu'offre ou entretient la Chine avec les pays africains et le reste du monde est sain, équitable et repose sur le principe du bénéfice mutuel, a estimé mardi Amadou Diop, expert sénégalais des questions sur la Chine.
En soutenant récemment qu'il était crucial de "s'attaquer immédiatement au lourd fardeau de la dette de la Zambie envers la Chine", la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen s'inscrit dans une logique de discrédit du modèle de coopération que la Chine entretient avec les pays d'Afrique, a indiqué dans une interview à Xinhua celui qui est également journaliste au quotidien sénégalais Le Soleil.
Ce modèle de coopération est axé sur le financement et la réalisation d'infrastructures diverses et de qualité à travers le continent. "Les exemples font florès. C'est l'exemple au Sénégal et dans la plupart des pays africains", a-t-il indiqué.
L'autoroute de l'aéroport international Blaise Diagne-Mbour-Thiès, construite par une entreprise chinoise, relie plusieurs grandes villes du pays. Avec l'autoroute Mbour-Fatick-Kaolack en cours de construction, toutes deux financées par la coopération chinoise, elles renforceront le réseau autoroutier du Sénégal et la connectivité entre le littoral et l'intérieur.
Le président sénégalais Macky Sall a mis en avant ces deux projets lorsqu'il a remercié la Chine pour son soutien continu à "toutes les belles infrastructures" créées dans le cadre du Plan Sénégal émergent.
"L'aide financière de la Chine à l'Afrique vise grandement à réaliser des projets d'envergure socio-économique et culturelle d'une grande importance, telles que des infrastructures routières, des hôpitaux, des écoles, des ponts, etc.", a souligné M. Diop.
Mieux encore, selon lui, c'est que les pays africains bénéficient le plus souvent d'emprunts sans intérêts ou à intérêts préférentiels de la part de la Chine. "Sans compter que la Chine a procédé à l'annulation tout récemment de 2 milliards de dollars américains de dette pour les pays en voie de développement, dont la plupart sont des pays africains", a-t-il dit.
La Chine offre un type de partenariat nouveau et stratégique axé sur les principe du bénéfice mutuel et de l'équité. Elle "accorde à l'Afrique la plus grande part de son aide au développement, à travers des dons et prêts concessionnels, des annulations de dettes, des mesures commerciales préférentielles, de l'assistance technique, de l'aide alimentaire et humanitaire", a souligné l'expert.
D'après lui, "le renforcement de la coopération entre la Chine et l'Afrique suscite de plus en plus de nouveaux espoirs sur l'avenir de l'Afrique".
Loin des conditionnements ou critères d'éligibilité drastiques que prônent les autres puissances ou institutions du monde à l'égard des pays africains, la Chine, selon M. Diop, met en avant le caractère d'une coopération mutuellement bénéfique et équitable selon les priorités définies par les pays africains.
"Le fait que la Chine gagne du terrain en Afrique et dans le monde, en offrant un modèle de coopération plus avantageux, représente aux yeux de ces puissances et institutions internationales (...) une menace sérieuse. Ce qui pousse bon nombre de leurs représentants ou membres à dépeindre la Chine sous un angle peu reluisant", a-t-il estimé.
Mais, à coup sûr, la coopération sino-africaine dans pratiquement tous les pays africains se fortifiera. Le Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) "en est un bel exemple. Ses exportations, ses importations, ses investissements en Afrique se densifieront", a-t-il noté.
Le continent africain et la Chine se sont inscrits dans une dynamique de coopération dense, harmonieuse et de plus en plus prospère. "Les attaques, nées des enjeux politiques et géopolitiques de toutes parts de la part des autres puissances pour contrer la Chine, seront (...) peine perdue", a conclu Amadou Diop.