Dernière mise à jour à 11h12 le 09/06
Wang Chang, chef adjoint de la Mission permanente de la Chine auprès des Nations Unies à Vienne, a déclaré mercredi que faire pression sur l'Iran ne contribuerait pas à résoudre la question nucléaire iranienne après que le Conseil d'administration de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté une résolution visant à censurer Téhéran.
Le diplomate chinois a indiqué que la Chine avait voté contre cette résolution proposée par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, qui critique l'Iran en raison de ses problèmes vis-à-vis des garanties nucléaires, lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA plus tôt dans la journée.
M. Wang a affirmé que la Chine s'opposait à ce que les pays concernés se servent de cette résolution pour faire pression sur l'Iran, car une telle campagne de pression n'aidera pas à résoudre les problèmes mais intensifiera les tensions et aggravera la situation.
Cette démarche de confrontation lors de la réunion du Conseil d'administration de l'AIEA ne fera que compromettre la coopération entre l'Iran et l'agence onusienne, et sapera les négociations sur la relance de l'accord nucléaire iranien de 2015, qui se trouve dans la phase critique finale, a-t-il noté.
Les pourparlers à Vienne sur la restauration de l'accord sur le nucléaire iranien, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (PAGC), sont au point mort ces derniers mois.
M. Wang a souligné que la Chine soutenait l'AIEA et l'Iran dans la résolution par le dialogue et la coopération de leurs désaccords concernant les questions de garanties.
"La tâche urgente est maintenant de conclure les pourparlers sur le nucléaire iranien et de remettre le PAGC sur les rails au plus tôt", a-t-il estimé. "Nous pensons que tous les problèmes de garanties de l'Iran seront résolus d'ici là."
M. Wang a remarqué que les Etats-Unis, en tant qu'initiateur de la crise nucléaire iranienne actuelle, devraient prendre des décisions politiques dès que possible et répondre activement aux préoccupations légitimes de l'Iran pour parvenir à un accord rapide dans les pourparlers nucléaires.
"Toutes les parties concernées doivent créer les conditions nécessaires et une atmosphère saine pour les efforts diplomatiques", a-t-il conclu.
